Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 3 octobre 1929
Décédé le 10 juin 2013
Profession :
Cadre
Département :
Nord
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BIALSKI (Jacques)

Né le 3 octobre 1929 à Dunkerque (Nord)

Décédé le 10 juin 2013 à Dunkerque (Nord)

Sénateur du Nord de 1979 à 1997

Fils d'immigrés polonais venus s'installer en France en 1921, Jacques Bialski voit le jour le 3 octobre 1929 à Dunkerque. Il lie son destin à cette cité portuaire bordée par la mer du Nord. Il y accomplit ainsi toute sa carrière professionnelle en tant que cadre administratif chargé de la gestion du personnel dans une entreprise de réparation navale.

C'est également à sa ville natale qu'il consacre l'essentiel de son engagement politique. Adhérent à la Section française de l'internationale ouvrière en 1953, il reste fidèle au socialisme jusqu'à son dernier souffle. Il est ainsi élu secrétaire de la section du Parti socialiste de Dunkerque et devient membre de la commission exécutive de la puissante fédération socialiste du Nord.

En mars 1973, Albert Denvers, député de la onzième circonscription du Nord, le choisit comme suppléant lors des élections législatives. Jacques Bialski se porte ensuite candidat aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974 sur la liste socialiste conduite par le maire de Roubaix, Victor Provo. Placé en cinquième position d'une liste qui, avec 1 456 des 4 809 suffrages exprimés, obtient trois sièges, il n'est pas élu. Il prend toutefois date et obtient dès cette même année 1974 son premier mandat électif, celui de conseiller régional de Nord-Pas-de-Calais. Il siège à l'assemblée régionale jusqu'en 1986, y exerçant la première vice-présidence à partir de 1981.

Il consolide dès lors son implantation locale. S'il est conseiller général du canton de Grande-Synthe de 1982 à 1985, c'est à la municipalité dunkerquoise qu'il consacre l'essentiel de son temps. S'il échoue dans la conquête de la mairie contre Claude Prouvoyeur en 1983, il siège sans discontinuer au conseil municipal de Dunkerque de 1983 à 2001, en qualité d'adjoint au maire, Michel Delebarre, de 1989 à 1995, puis de premier adjoint jusqu'en 2001. Il est également premier vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque de 1989 à 2001.

Parallèlement à ses mandats locaux, il mène une carrière parlementaire à partir de 1979. Le 1er avril de cette année, il a en effet été proclamé sénateur du Nord en remplacement de René Debesson, démissionnaire pour raisons de santé, dont il était le suivant de liste. Jacques Bialski est ensuite réélu à deux reprises. Le 25 septembre 1983, il conduit la liste du Parti socialiste qui recueille 1 626 des 5 445 suffrages exprimés et obtient trois élus. Puis le 27 septembre 1992, il est deuxième sur la liste socialiste dirigée par le maire de Lille Pierre Mauroy qui réunit 1 890 des 5 500 suffrages exprimés et remporte quatre sièges.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit tout naturellement au groupe socialiste dont il est vice-président de 1983 à 1992. Après un bref passage au sein de la commission des affaires économiques en 1979, il siège de 1979 à 1997 au sein de celle des affaires sociales dont il est élu secrétaire en 1980. Il occupe en outre la charge de questeur du Sénat de 1983 à 1995.

C'est à l'activité portuaire en particulier et au secteur maritime dans son ensemble que l'élu dunkerquois consacre l'essentiel de ses interventions à la Haute assemblée. Il prend ainsi très fréquemment la parole sur ces questions lors de l'examen du budget de la mer. Il n'a surtout de cesse de déplorer les difficultés des ports français face à leurs concurrents étrangers. Aussi plaide-t-il constamment pour un renforcement des investissements dans les ports de sa région, à commencer par celui de Dunkerque dont il est administrateur. À ses yeux, le secteur maritime est en effet essentiel pour le développement économique de la France et celui du Nord-Pas-de-Calais.

Il s'exprime aussi régulièrement au sujet des problèmes de la réparation navale, secteur dans lequel il a accompli toute sa carrière professionnelle. Il se soucie également des difficultés de la marine marchande et des répercussions de la construction du tunnel sur la Manche sur les activités des ports du Nord-Pas-de-Calais. Membre à partir de 1981 du conseil supérieur de l'Établissement national des invalides de la marine, il se préoccupe souvent de la situation de ce dernier, comme de celle de la Société nationale de sauvetage en mer. Il intervient par ailleurs à propos du régime du travail dans les ports maritimes en 1992 et de l'exercice par l'État de ses pouvoirs de contrôle en mer en 1994.

Son action sénatoriale ne se réduit cependant pas aux problèmes portuaires et maritimes. Il s'intéresse également à la protection sociale des salariés. Il cosigne ainsi une proposition de loi relative au conseiller du salarié en 1989. Son amendement au projet de loi portant diverses mesures sociales qui assimile le congé d'adoption au congé de maternité est par ailleurs adopté en 1994. Membre suppléant du conseil supérieur des prestations sociales agricoles de 1993 à 1997, il siège au conseil supérieur de la mutualité à partir de 1981 et au sein de la section de l'assurance des salariés agricoles contre les accidents du travail et les maladies professionnelles de 1995 à 1997. Il présente, en outre, en 1982 un rapport d'information sur la protection sociale à La Réunion. Il se soucie également de la dégradation des équipements hospitaliers (1979 et 1980), comme des relations entre les médecins et l'assurance maladie (1992).

Il intervient par ailleurs sur des sujets aussi variés que l'entrée de l'Espagne dans la Communauté économique européenne (1983), la consultation de la population de la Nouvelle-Calédonie sur l'autodétermination de ce territoire (1987) ou la création du statut de prisonnier du Viêt-Minh (1989). Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992. Il se prononce en revanche contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993. Il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Le 2 juillet 1997, il démissionne de son mandat de sénateur et cède son siège à Dinah Derycke, conseillère municipale de Lys-lez-Lannoy. Il se retire définitivement de la vie politique en 2001 en quittant la mairie et la communauté urbaine de Dunkerque. Chevalier de la Légion d'honneur et des Palmes académiques, ce militant socialiste infatigable s'éteint dans sa cité natale le 10 juin 2013, à l'âge de quatre-vingt-trois ans, trois jours après la disparition de la figure socialiste tutélaire du Nord, l'ancien maire de Lille Pierre Mauroy.

Devenu Sénateur le 1er avril 1979 (en remplacement de M. René DEBESSON, démissionnaire)
Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 2 juillet 1997 (démissionnaire)

Questeur du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques BIALSKI

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