Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
État civil :
Né le 15 août 1915
Décédé le 8 novembre 1998
Profession :
Professeur agrégé
Département :
Finistère

Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MONTEIL (André)

Né le 15 août 1915 à Juillac (Corrèze)

Décédé le 8 novembre 1998 à Paris

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Finistère)

Député du Finistère de 1946 à 1958

Secrétaire d'État aux Forces armées (Marine) du 12 juillet 1950 au 11 août 1951

Secrétaire d'État aux Forces armées (Marine) du 19 juin 1954 au 3 septembre 1954

Ministre de la Santé publique et de la Population du 3 septembre 1954 au 23 février 1955

Sénateur du Finistère de 1959 à 1971

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 454-457)

Député du Finistère sans interruption depuis 1946, André Monteil sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections législatives des 23 et 30 novembre 1958. Candidat du Mouvement républicain populaire dans la première circonscription du Finistère, il ne recueille que 13 814 des 50 076 suffrages exprimés au premier tour contre 16 362 pour Hervé Nader, son adversaire de l'Union pour la nouvelle République. Nettement battu par le candidat gaulliste, André Monteil perd son siège de député : il n'obtient, au second tour, que 13 780 des 51 321 suffrages exprimés contre 23 682 pour Hervé Nader.

Après cette défaite, il choisit de ne pas se représenter à la mairie de Quimper en mars 1959, puis sollicite un mandat de sénateur aux élections du 26 avril 1959. Troisième sur la liste d'Action familiale, sociale et rurale présentée par le MRP et conduite par l'ancien ministre André Colin, André Monteil arrive en tête à l'issue du premier tour avec 616 voix sur 1 763 suffrages exprimés. Obtenant 668 des 1 758 suffrages exprimés au second tour, il est élu sénateur du Finistère. À l'instar d'autres personnalités emblématiques du MRP elles aussi défaites en novembre 1958, tel son colistier André Colin, qui fait lui aussi son entrée au Palais du Luxembourg en avril 1959, André Monteil prend sa revanche sur les élections législatives et poursuit sa carrière parlementaire à la Haute Assemblée.

De nouveau candidat aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962, il figure cette fois en deuxième position derrière André Colin sur la liste d'Action familiale, sociale et rurale présentée par le MRP. Après avoir remporté 760 des 1 731 suffrages exprimés au premier tour, il retrouve aisément son fauteuil au second tour avec 815 voix sur 1 705 suffrages exprimés. Lors de ce scrutin sénatorial, le MRP confirme sa domination écrasante dans le Finistère puisqu'il enlève les quatre sièges à pourvoir : outre André Monteil, André Colin, Yves Hamon et l'ancien député Louis Guillou sont élus, alors que seuls les trois premiers l'avaient été en 1959.

Au Sénat, André Monteil rejoint naturellement le groupe des Républicains populaires. Puis après la disparition du MRP, il s'inscrit, à partir de 1968, au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès. Membre de la commission des affaires étrangères et de la défense pendant toute la durée de son mandat, il en assure la présidence d'octobre 1968 à octobre 1971. C'est du reste essentiellement aux questions militaires et extérieures qu'il consacre la majeure partie de son activité sénatoriale. L'ancien secrétaire d'État à la Marine rapporte ainsi le budget de la marine de 1959 à 1967, s'intéressant à la force navale de dissuasion, aux bases navales ou à la situation du personnel militaire et civil des arsenaux. Il présente en outre plusieurs textes relatifs à la marine nationale, concernant aussi bien son code de justice militaire (1960 et 1963), son recrutement et ses réserves (1961 et 1963) que l'organisation de ses corps d'officiers et des équipages de la flotte (1961, 1964 et 1966). Il rapporte également des projets de loi sur différents personnels militaires : les élèves d'écoles militaires, les pharmaciens chimistes des armées (1965) et les ouvriers et techniciens à statut ouvrier du ministère des Armées (1968).

Il intervient plus largement sur tous les sujets qui intéressent l'armée française : la réduction des effectifs des officiers (1963), les lois de programme relatives aux équipements militaires (1960 et 1964), les réparations pour les victimes d'accident lors des séances d'instruction militaire (1962), le code des pensions civiles et militaires de retraite (1964), le service national (1965 et 1970), la création du corps militaire du contrôle général des armées ainsi que de l'institution de gestion sociale des armées (1966), le Conseil supérieur de la fonction militaire, l'accès des officiers à des emplois civils (1969) et l'École polytechnique (1970).

Le sénateur du Finistère est également spécialiste des questions étrangères. Il intervient ainsi en 1966 et 1967 sur la politique française à l'égard de l'Alliance Atlantique suite à la décision du général de Gaulle de retirer la France de l'OTAN. Ce fervent européen se fait aussi l'avocat en 1969 de l'élargissement du Marché commun et de la mise en place d'une Europe politique. Président du groupe sénatorial France-Israël de 1968 à 1971, il défend en outre Israël et critique la politique française au Proche-Orient qu'il juge défavorable à l'égard de l'État hébreu. La commission des affaires étrangères lui confie par ailleurs la charge de rapporter des projets de lois portant ratification d'accords bilatéraux, comme celui entre la France et la République malgache en 1960.

Il vote en 1960 la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965 et la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.

Douze ans après son entrée au Palais du Luxembourg, il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 26 septembre 1971. La fin de sa carrière parlementaire, longue de vingt-cinq ans, n'entraîne toutefois pas son retrait de la vie publique. André Monteil continue en effet de s'engager vigoureusement en faveur d'Israël et contre l'antisémitisme. Il prend ainsi la succession du général Pierre Koenig à la tête de l'Alliance France-Israël de 1971 à 1977. Il vice-préside également la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme de 1971 à 1994.

Cette grande figure du MRP et de la vie politique finistérienne s'éteint le 8 novembre 1998 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-trois ans.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Ministre
Député

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André MONTEIL

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