Extrait des débats relatifs à la loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire
Si l'opposition s'indigne de voir instaurer une école sans Dieu, des républicains modérés s'en inquiètent également. C'est le cas de Jules Simon : « Mais s'il faut l'avouer, ce n'est pas seulement comme défense, ce n'est pas seulement comme protestation que je désire voir écrire le nom de Dieu dans la loi de l'enseignement ; je le désire aussi parce qu'il me répugne à moi, vieux professeur, de voir une loi d'enseignement et surtout d'enseignement primaire de laquelle le nom de Dieu a été retiré ; cela me choque, cela m'afflige ; cela, le dirais-je ? a attristé ma vie ; je ne me sens plus dans le monde et dans le pays où j'ai travaillé et combattu pendant tant d'années. »
A ceux qui craignent que Dieu ne disparaisse non seulement de l'école, mais aussi des esprits, Jules Ferry répond : « c'est faire à votre Dieu un singulier outrage que de lui donner ici pour défenseur et dernier rempart un article de loi : on n'empêchera pas la croissance d'une doctrine par la loi » (séance du 11 mars 1882).
Loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire
Menu - Les lois scolaires de Jules Ferry
- Accueil
- Le Sénat devient républicain (1876-1885)
- Historique de l'enseignement primaire
- La loi du 1er août 1879 relative à l'établissement des écoles normales primaires
- Loi du 27 février 1880 relative au Conseil supérieur de l'instruction publique et aux conseils académiques
- Loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l'enseignement supérieur
- Loi du 21 décembre 1880 sur l'enseignement secondaire des jeunes filles
- La loi du 16 juin 1881 établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques
- La loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire
- La loi du 30 octobre 1886 sur l'organisation de l'enseignement primaire
- Retour aux dossiers d'histoire