Sénateur de 1876 à 1885, né à Champlay (Yonne) le 1er mars 1822, mort à Auxerre (Yonne) le 29 juin 1885, se fit recevoir docteur en droit, et se fixa comme avocat à Auxerre. Il manifesta sous l'Empire des opinions républicaines, fut nommé préfet de l'Yonne au 4 septembre 1870, conserva ces fonctions après la guerre, et ne fut destitué qu'à la chute de Thiers (mai 1873). Elu sénateur de l'Yonne, le 30 janvier 1876, par 348 voix (571 votants), il prit place à la gauche républicaine, vota contre la dissolution de la Chambre demandée par le ministère de Broglie, contre l'ordre du jour de Kerdrel, pour le ministère Dufaure, et fut rapporteur (juin 1881) de la loi sur l'obligation et la laïcité de l'instruction primaire. Conseiller général du canton de Toucy, il fut réélu sénateur, le 8 janvier 1882, au renouvellement triennal, par 351 voix (556 votants), continua de siéger à gauche, soutint la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, et, dans la discussion de la loi sur la réforme de la magistrature (juillet 1883), fit rejeter les amendements qui demandaient l'élimination, par extinction ou par rang d'âge dans chaque ressort, des magistrats dont les sièges étaient supprimés. Décédé en 1885, il fut remplacé, le 23 août suivant, par M. Jules Guichard. On a de lui : Essai sur l'histoire de l'imprimerie dans le département de l'Yonne (1868).