Hommage aux victimes de l'attentat de Berlin

M. Gérard Larcher, président du Sénat .  - (Mmes et MM. les sénateurs et les ministres se lèvent) Berlin a été frappé hier par une terrible attaque meurtrière, dont le caractère terroriste a été confirmé par la Chancelière Angela Merkel.

Le bilan humain est très lourd : 12 personnes ont trouvé la mort, on compte 48 blessés.

Au nom du Sénat de la République française, je présente mes sincères condoléances au peuple et au gouvernement allemand. Après Paris, Bruxelles, Ankara, Nice, cette attaque nous rappelle que le terrorisme ne connaît pas de frontière. Il menace nos valeurs de liberté, de tolérance, nos traditions. Les marchés de Noël sont chers à la culture allemande et alsacienne, au coeur de l'Europe. Ces événements nous rappellent à nos devoirs de vigilance, d'unité et de détermination.

M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre .  - L'Allemagne a été frappée au coeur hier soir par un attentat terroriste qui, comme tous les actes terroristes, se caractérise par sa violence, son abjection et sa lâcheté.

Au nom du Gouvernement français, je veux dire toute la solidarité de notre nation rassemblée, témoigner au gouvernement allemand notre compassion et réaffirmer notre détermination à agir avec lui pour lutter avec la plus grande fermeté contre le terrorisme.

Quand la France pleurait ses morts, la chancelière allemande est venue à Paris, à nos côtés, pour nous dire que, dans l'épreuve, nous étions frères, que rien ne pourrait nous détourner dans la guerre contre le terrorisme.

Aujourd'hui, nous devons au Gouvernement allemand cette présence, cette fraternité. La relation franco-allemande doit être plus forte qu'elle ne l'a jamais été pour lutter contre le terrorisme et mieux protéger le continent européen : Frontex, interconnexion des fichiers, lutte contre le trafic d'armes, nous progressons dans tous ces domaines.

Les frontières entre la France et l'Allemagne, auxquelles les guerres que nous nous sommes menés les uns contre les autres, renvoient à une histoire lointaine : désormais, lorsque le malheur frappe, lorsque l'essentiel est en jeu, nous sommes un pays, un seul, la France et l'Allemagne, en Europe, pour défendre les valeurs de solidarité et de fraternité qui sont celles des pères de l'Union européenne.

M. le président.  - Je vous invite à observer un moment de recueillement, en hommage aux victimes de cette tragédie et en solidarité avec nos amis allemands. (Mmes et MM. les sénateurs et les membres du Gouvernement observent un moment de silence)