B. L'INTENSIFICATION DES LIENS AVEC LES VOISINS ASIATIQUES

Le premier sommet de l'Asie de l'Est en décembre 2005 a été l'occasion pour les dirigeants des principaux pays d'Asie de réfléchir à une coopération régionale en vue de la création d'une communauté est-asiatique.

La relation du Japon avec ses voisins, Chine et Corée du Sud , est en amélioration comme en a témoigné le premier sommet trilatéral organisé par les trois pays en décembre 2008, au cours duquel Tokyo, Pékin et Séoul se sont accordés pour cordonner leurs efforts contre la récession. La question de l'interprétation du passé historique n'est cependant pas résolue et nécessite des efforts constants du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud pour endiguer toute tentation de repli nationaliste et poursuivre sur la voie de la réconciliation.

Le Japon est très attentif à ce qui se passe chez son voisin coréen et à cet égard, s'inquiète de l'accord de libre-échange signé entre la Corée et les États-Unis, perçu comme une menace pour les exportations japonaises d'automobiles et de produits électroniques. Dans ce contexte, le précédent Premier ministre japonais a évoqué lors du Forum de coopération économique Asie-Pacifique une adhésion au partenariat transpacifique.

Au cours des entretiens, la délégation a pu mesurer le pragmatisme du Japon à l'égard de la Chine qui est le premier client du Japon depuis 2009 et qui absorbe 19 % de ses exportations. Elle a toutefois ressenti une inquiétude quant à la transparence de son effort d'armement. Les interlocuteurs japonais ont enfin évoqué les enlèvements de dix-sept ressortissants japonais par la Corée du Nord qui conditionnent une normalisation de leurs relations.

C. UN ENGAGEMENT EN FAVEUR DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

Le Japon a accueilli en juillet 2008 le sommet du G8 à Hokkaido, qui a permis d'obtenir des avancées dans le domaine du changement climatique dans la perspective du régime post-Kyoto. Il affiche un objectif de réduction de 25 % des gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 1990.

Ce sommet du G8 a été précédé par la quatrième réunion de la conférence de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD IV, mai 2008) en présence de chefs d'État et de gouvernement africains, qui a souligné l'implication forte de Tokyo en tant que bailleur des pays en développement (Tokyo a annoncé à cette occasion un doublement de son aide à l'Afrique). Le Japon, deuxième contributeur au budget des Nations unies, ambitionne d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité dans le cadre du « G4 » (Japon, Allemagne, Brésil, Inde).

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