C. POINT SUR LES AFFAIRES CONSULAIRES

Une réunion s'est tenue avec les conseillers consulaires MM. Meunier et Sadèque ainsi qu'avec le Consul, M. Giraud.

Au 31 décembre 2014, la communauté française de Djibouti comptait 4 871 personnes, dont 1 141 binationaux. Cette population est dans sa quasi-totalité concentrée dans l'agglomération de Djibouti.

Cette communauté se divise en trois composantes principales :


• les militaires français des forces françaises à Djibouti (FFDj) et les membres de leurs familles, qui représentent globalement 3 300 personnes ;


• les binationaux (1 141) ;


• les expatriés du secteur public (agents de l'État) et du secteur privé (environ 450 personnes).

Les enfants sont pour la plupart scolarisés au sein de l'un des trois établissements scolaires reconnus par l'agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE) :


• le lycée français Joseph Kessel (1 861 élèves de 25 nationalités différentes, dont 1 003 Français) ;


• l'école Françoise Dolto (800 élèves dont 573 Français) ;


• l'école de la Nativité (1 040 élèves dont 208 Français).

L'une des difficultés principales tient au statut des enseignants qu'il n'est pas possible de titulariser sur place et à la faible attractivité du pays pour les enseignants français.

La communauté française de Djibouti, qui constitue une circonscription électorale unique, est représentée par trois conseillers consulaires. Après l'attentat qui a eu lieu le 23 mai 2014, la principale préoccupation de la communauté française concerne en premier lieu la sécurité et le risque terroriste. La seconde préoccupation porte sur l'accès aux soins médicaux avec le projet de restructuration de l'hôpital militaire Bouffard de Djibouti.

D. ENTRETIEN AVEC LE REPRÉSENTANT DU SOMALILAND

M. Mohamed Warsama Ali est le représentant du Somaliland à Djibouti. La délégation sénatoriale avait initialement souhaité se rendre dans ce territoire. Elle en a été dissuadée pour des motifs de sécurité, en raison des risques particuliers, essentiellement liés à la visite d'une délégation officielle.

M. Warsama Ali a rappelé que son pays avait autoproclamé son indépendance le 18 mai 1991. Le Somaliland est doté d'une Constitution, d'un Parlement et d'un État qui garantit la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. Il continue à agir pour la reconnaissance de son indépendance par la communauté internationale. Il a souhaité le renforcement des relations avec la France.

L'Ambassadeur de France à Djibouti, M. Serge Mucetti, a indiqué qu'il existe un projet de création d'une Alliance française au Somaliland, laquelle constitue une véritable opportunité pour l'enseignement du français. Cette demande est, avec le développement économique, le signe d'une indéniable stabilisation et d'une ouverture constitutive de la construction d'un État. Dans ce contexte, et compte tenu des opportunités économiques, l'installation d'entreprises françaises à Djibouti comme base permettant de s'ouvrir au marché du Somaliland doit être encouragée. Le secteur des télécommunications est en particulier très dynamique.

En matière de sécurité, le danger de l'extrémisme islamiste avec le groupe Al- Shabaab se propage. Il en va de même avec le risque d'infiltration provenant des réfugiés yéménites. En revanche, la piraterie a été quasi éradiquée avec le succès de l'opération Atalante.

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