N° 261
SENAT
SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998
Annexe au procès-verbal de la séance du 4 février 1998
RESOLUTION
ADOPTEE
par la commission des Affaires culturelles (1) en application de l'article 73 bis, alinéa 8, du Règlement, sur :
- la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil relative au cinquième programme-cadre de la Communauté européenne pour des actions de recherche, de développement technologique et de démonstration (1998-2002),
- la proposition de décision du Conseil relative au cinquième programme-cadre de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) pour des activités de recherche et Renseignement (1998-2002) (n° E-847).
(1) Cette commission est composée de : MM. Adrien Gouteyron, président ; Pierre Laffitte, Albert Vecten, James Bordas, Jean-Louis Carrère, Jean-Paul Hugot, Ivan Renar, vice-présidents ; André Egu, Alain Dufaut, André Maman, Mme Danièle Pourtaud, secrétaires ; MM. Philippe Arnaud, Honoré Bailet, Jean Bernadaux, Jean Bernard, Jean-Pierre Camoin, Jean-Claude Carle, Robert Castaing, Marcel Daunay, Jean Delaneau, André Diligent. Ambroise Dupont, Daniel Eckenspieller, Gérard Fayolle, Bernard Fournier, Alain Gérard, Roger Hesling, Pierre Jeambrun, Alain Joyandet, Philippe Labeyrie, Serge Lagauche, Henri Le Breton, Jacques Legendre, Guy Lemaire, François Lesein, Mme Hélène Luc, MM. Pierre Martin, Philippe Nachbar, Michel Pelchat, Louis Philibert, Jean-Marie Poirier, Guy Poirieux, Roger Quilliot, Jack Ralite, Victor Reux, Philippe Richert, Claude Saunier, Franck Sérusclat, René-Pierre Signé. Jacques Valade, Marcel Vidal.
Voir les numéros : Sénat : 65 et 225 (1997-998)
RESOLUTION
Le Sénat,
Vu la proposition d'acte communautaire E 847,
Approuve les orientations proposées par la Commission européenne pour le cinquième Programme-cadre de recherche et de développement technologique ;
Demande au Gouvernement :
                                                -  de faire en sorte que les objectifs de réduction du
nombre de
                                                
                                                programmes thématiques et de concentration des actions de
la Communauté
                                                
                                                européenne ne soient pas réduits à
néant au cours des négociations, et que le
                                                
                                                principe de
subsidiarité soit pleinement pris en compte dans ces négociations
;
                                            
                                                -  d'inciter la Commission européenne à prendre des
initiatives afin
                                                
                                                que la mise à niveau en matière de recherche
des Etats membres connaissant
                                                
                                                encore un retard de développement soit
assurée par les politiques structurelles
                                                
                                                et non par le
programme-cadre de recherche ;
                                            
                                                -  de s'opposer à la réduction du rôle des
comités composés de
                                                
                                                représentants des Etats membres et
assistant la Commission européenne dans
                                                
                                                ses   tâches   de  
gestion,   aucun  élément  ne   démontrant  que   ces 
comités
                                                
                                                constituent une entrave à l'efficacité de la
politique communautaire ;
                                            
                                                -  de veiller à ce qu'une éventuelle augmentation
plus rapide que la
                                                
                                                progression du PNB du budget alloué au
programme-cadre soit intégralement
                                                
                                                compensée par une
réduction des crédits alloués à d'autres rubriques
des
                                                
                                                politiques internes ;
                                            
                                                -  d'obtenir la réalisation d'une étude approfondie
des conséquences
                                                
                                                d'une   ouverture   immédiate   et  
complète   du  programme-cadre   aux  pays
                                                
                                                d'Europe centrale et
orientale dont l'adhésion à l'Union est proposée
par
                                                
                                                Commission européenne, en particulier en ce qui concerne les
règles
                                                
                                                propriété   intellectuelle   appliquées  
dans   ces   pays   et   les   modalités
                                                
                                                financement de leur
participation au programme-cadre ;
                                            
                                                de faire en  sorte que  la gestion du programme-cadre 
favorise
                                                
                                                l'innovation   et   une   meilleure   diffusion   des  
résultats   de   la   recherche,
                                                
                                                notamment en  facilitant
l'accès  des petites  et  moyennes  entreprises  aux
                                                
                                                actions
communautaires ;
                                            
                                                - de plaider pour des modalités d'évaluation du
programme-cadre, en
                                                
                                                cours de réalisation, plus indépendantes
de la Commission européenne, en
                                                
                                                particulier pour ce qui concerne les
activités directes de recherche de la
                                                
                                                Communauté menées
à travers le Centre commun de recherche ;
                                            
                                                - de   s'assurer   que   les   recherches   entreprises   dans  
le   cadre
                                                
                                                communautaire feront l'objet de règles rigoureuses en ce
qui concerne la
                                                
                                                propriété intellectuelle, et que les accords
de coopération passés entre la
                                                
                                                Communauté   et   des  
Etats   tiers   offrent   aux   entreprises   et   organismes
                                                
                                                communautaires
une pleine réciprocité pour accéder aux programmes 
de
                                                
                                                recherche de ces pays ;
                                            
                                                -  de défendre un renforcement des synergies entre EUREKA
et le
                                                
                                                programme-cadre et la mise en oeuvre des articles 130 K, 130 L et 130
N du
                                                
                                                traité sur l'Union européenne, l'ensemble de ces mesures
devant permettre de
                                                
                                                renforcer la flexibilité de la politique de
recherche conduite  au  sein  de
                                                
                                                l'Union ;
                                            
                                                -  d'exiger de la Commission européenne que les
comités d'experts
                                                
                                                disposent des moyens nécessaires de
traduction pour assurer le respect du
                                                
                                                principe d'égalité des
langues officielles de la Communauté européenne dans
                                                
                                                le
traitement  des  dossiers  de  réponse  aux  appels  d'offre  
lancés  par  la
                                                
                                                Commission pour la mise en oeuvre du
programme-cadre.
                                            
Délibéré, en commission des Affaires culturelles, à Paris, le 4 février 1998
Le Président
Signé : Adrien GOUTEYRON
 
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                            