Question de M. DURAFOUR Michel (Loire - G.D.) publiée le 07/08/1986

M. Michel Durafour attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur la situation difficile que connaît Renault Véhicules Industriels dans ses activités poids lourds. Cette entreprise est, à l'heure actuelle, la seule en France capable d'étudier et de fabriquer des véhicules poids lourds. Il semble de ce fait qu'elle soit amenée à jouer un rôle décisif permettant à notre pays de disposer de sa propre industrie dans ce domaine. Les résultats très négatifs enregistrés ces dernières années amorcent un net redressement et devraient parvenir à un équilibre en 1988. Or, il apparaît que le plan d'amélioration de la compétitivité, adopté pour 1986-1987 par le Gouvernement, comporte d'importantes suppressions d'emplois, ce qui ne manquera pas de poser de nombreux problèmes dans ce secteur où la situation reste fragile. Il lui demande si les mesures d'ordre technique contenues dans ce plan ne risquent pas d'entraîner une perte de compétence, le recours à une sous-traitance à l'étranger pour certaines pièces maîtresses des véhicules, ou encore la fermeture pure et simple de certaines unités de production. En conséquence, il souhaiterait obtenir tous éclaircissements concernant les dispositions du plan d'amélioration de la compétitivité retenu par le Gouvernement, ainsi que des assurances quant à la préservation de l'indépendance nationale du secteur précité.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 13/11/1986

Réponse. -La situation de Renault Véhicules Industriels (R.V.I.) s'inscrit dans un contexte de marché en dégradation continue depuis plusieurs années. Le plan d'amélioration de la compétitivité 1986-1987, défini par la direction de l'entreprise en accord avec son actionnaire, est un moyen privilégié de retour à l'équilibre financier de R.V.I. et la condition nécessaire de son maintien parmi les grands constructeurs mondiaux de poids lourds. Ce programme a pour objet d'assurer une meilleure définition de la vocation industrielle de chaque site et de déterminer le niveau d'équilibre de chaque établissement au regard des perspectives d'évolution de ses débouchés. L'amélioration de la compétitivité requiert au surplus d'identifier clairement les centres de pertes et les centres de profits de la société et d'adapter l'outil industriel en fonction des conclusions de cette analyse. Ceci implique d'accroître l'adéquation de la politique d'achat aux besoins réels de R.V.I. et de définir le niveau optimal d'intégration des activités. Cette nécessaire redéfinition est d'ores et déjà largement engagée, mais elle reste étroitement subordonnée au souci permanent des dirigeants de R.V.I. de maintenir la compétence technique de l'entreprise au meilleur niveau et de garantir, en toutes circonstances, l'entière disponibilité des composants industriels. Les dirigeants de R.V.I. estiment que la mise en oeuvre de ce plan devrait permettre à l'entreprise de retrouver l'équilibre financier à la fin de l'année 1987. Ce redressement est en effet nécessaire pour assurer à terme le maintien d'une capacité de conception et de fabrication indépendante de véhicules industriels en France.

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