Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 18/12/1986

M. Paul Souffrin expose à M. le ministre de l'éducation nationale qu'en application du projet de loi de finances 1987 qui prévoit la suppression de 400 postes de professeurs d'école normale, la direction des écoles envisagerait vingt-cinq suppressions dans l'académie de Nancy-Metz, dont vingt et une en Moselle, soit un tiers des postes dans ce département. Ce projet est injustifiable : le nombre d'élèves instituteurs passera de 210 à 455 entre 1987 et 1990 pour compenser les départs en retraite ; le nombre des formateurs en sciences et technologie se réduit de dix à trois en 1987, alors que le plan Etat-région entend promouvoir ces disciplines ; les actions d'apprentissage précoce de la langue allemande sont remises en cause. Ce projet aggraverait finalement les retards constatés en Moselle. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il est dans ses intentions d'appliquer ces suppressions de postes de professeurs d'école normale en Moselle.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/03/1987

Réponse. -Il est effectivement prévu de supprimer 300 postes de professeurs dans les écoles normales à la rentrée de septembre 1987. Le ministre de l'éducation nationale a, en effet, décidé d'appliquer le décret n° 86-487 du 14 mars 1986, pris par son prédécesseur, qui modifie le régime de formation des futurs instituteurs. Le régime antérieur fixait à trois ans la scolarité des élèves instituteurs. Le nouveau régime porte à quatre ans la durée totale des études, en vertu des deux principes suivants : deux années d'études à l'université, après le baccalauréat, sanctionnées par l'obtention d'un D.E.U.G. ; deux années de formation professionnelle à l'école normale. La diminution du nombre d'années passées par les élèves instituteurs à l'école normale a pour conséquence logique la réduction des besoins en postes de professeurs dans ces établissements. C'est pourquoi il a été décidé, ce qui constitue une mesure très modérée pour une réduction de la scolarité de trois à deux années, de retirer 300 postes sur les 2 500 qui existent actuellement, soit 12 p. 100 des emplois. Ces emplois retourneront, bien évidemment, à l'enseignement du second degré particulièrement dans les lycées où des effectifs supplémentaires d'élèves sont attendus à la prochaine rentrée. Pour ce qui concerne plus spécialement les écoles normales de Moselle, les opérations de retrait de postes ont été effectuées sous l'autorité du recteur de l'académie de Nancy-Metz, qui mettra par ailleurs tout en oeuvre pour que les professeurs concernés par les suppressions de postes voient leurs compétences utilisées au mieux et retrouvent un poste qui soit le plus possible conforme à leurs voeux.

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