Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 26/03/1987

M. Jean-Luc Melenchon s'étonne des propos de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants tels qu'ils sont relatés par le journal Le Progrès de Lyon du 4 février 1987. Selon ce journal, il aurait en effet déclaré : " Plus de revendications ; quand on a des présidents d'associations qui confondent la cause combattante et le syndicalisme, il faut les matraquer. Sur le terrain, les soldats défendaient leur peau et non le rapport constant ", ou encore " Notre dénominateur commun à nous, anciens combattants, c'était la trouille, ce n'était pas la course aux décorations ou le rapport constant ". Il se joint au président de l'U.F.A.C. pour lui demander de lui indiquer si ces propos ont bien été tenus. Il souhaite savoir quelles seront les conséquences de cette déclaration sur la mise à jour du rapport constant qui, loin d'être une revendication syndicale ou catégorielle, constitue à la fois un droit à la réparation et la traduction concrète d'un engagement de l'Etat vis-à-vis du monde combattant.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 30/04/1987

Réponse. -Sans estimer nécessaire d'apporter des rectifications au compte rendu de son déplacement à Lyon, publié par un organe de presse local le 4 février 1987, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants a cependant cru devoir souligner, notamment dans sa réponse aux voeux des associations, que les propos improvisés tenus l'avant-veille, à l'occasion des cérémonies commémoratives de la libération de Colmar, étaient ceux d'un soldat parlant à ses frères d'armes, appartenant lui-même, à cette époque, à la 5e division blindée qui entrait dans la ville le 2 février 1945. Il a souligné à cette occasion qu'à aucun moment des propos désobligeants n'ont été tenus envers les présidents des associations. Ceux-ci sont, en effet, les interlocuteurs indispensables et priviligiés pour l'oeuvre à accomplir ensemble. Compte tenu de l'intérêt de ces réunions, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants souhaite les multiplier. Enfin au cours de son déplacement à Lyon, il a visité la direction interdépartementale des anciens combattants et victimes de guerre et a pu mesurer la compétence de l'équipe rassemblée autour d'un directeur à l'écoute des ressortissants du code des pensions militaires d'invalidité. Cela lui a donné l'occasion de souligner que la restructuration des services du secrétariat d'Etat était le meilleur moyen d'éviter les diminutions drastiques de personnel. Il a ainsi apporté un démenti formel aux rumeurs mettant en cause l'exitence et l'intitulé tant du secrétariat d'Etat aux anciens combattants que de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

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