Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 23/04/1987
M.Louis Minetti attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, sur la situation faite actuellement à la recherche française liée au domaine maritime en général, à celle de la station d'Endoume à Marseille en particulier. Depuis quelques années, la direction du C.N.R.S., et notamment le département des sciences de la vie, procède à d'importantes restructurations qui soulèvent, de la part des chercheurs, une inquiétude réelle. Le budget de la recherche symbolise la super-austérité (régression d'environ 15 p. 100) : sélection trop exclusive de quelques thèmes prioritaires ; orientation par élimination se traduisant par l'éviction et l'éclatement d'équipes non contestées scientifiquement et, à terme, la mise au chômage technique de chercheurs ; insistance excessive sur le cloisonnement administratif inter et intra-organismes de recherche ; spécialisations géographiques autoritaires également excessives. En ce qui concerne la station d'Endoume, les enseignants chercheurs sont actuellement désassociés, des équipes se voient privées de tout soutien financier dans leurs recherches, sans que leur réorientation ou leur déplacement paraissent justifiés. Il y a également la tentative de démantèlement de certaines disciplines biologiques (biologie marine, écologie, éthologie). Ces décisions d'orientations sont prises sans consultation au sein des instances du comité national et large débat dans la communauté scientifique comme cela devrait être. Il lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre pour remédier à la situation spécifique de la station d'Endoume en particulier, et, en général, quels moyens il envisage pour une recherche de qualité qui permette de répondre aux besoins du pays et de le maintenir au meilleur niveau de la science internationale.
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La question est caduque
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