Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 18/06/1987

M.Philippe Madrelle demande à M. le Premier ministre de bien vouloir lui préciser les raisons du choix gouvernemental relatif à la date du 21 juin 1987 comme journée nationale pour commémorer le souvenir des victimes de la guerre d'Afrique du Nord. Il lui rappelle que le choix de cette date est condamné par de nombreuses organisations et notamment par la F.N.A.C.A. qui tient à juste titre au respect du 19 mars - date officielle de la proclamation du cessez-le-feu. Il souligne la discrimination dont est victime la F.N.A.C.A. et lui demande de bien vouloir laisser les autorités civiles et militaires assister dorénavant aux cérémonies commémoratives du 19 mars.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 09/07/1987

Réponse. -Soucieux de rassembler les Français dans le souvenir d'une épreuve, au-delà des divisions qu'ils ont pu connaître à l'époque, le Gouvernement a choisi la date du dimanche 21 juin à dessein. Cette date n'est en effet symbolique d'aucun événement politique ou militaire et vise donc à célébrer le 25e anniversaire de la fin des combats dans l'unité et dans le souvenir des morts en Algérie. Dès lors, le Gouvernement ne saurait logiquement s'associer à d'autres cérémonies organisées par telle ou telle association à la date de leur choix, auxquelles les autorités civiles et militaires ont pour consigne de limiter leur participation, dans un esprit de stricte équité. Loin d'être un geste hostile à l'égard des anciens combattants, cette position procède du souci de renforcer leur cohésion et leur prestige.

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