Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 25/06/1987

M.Paul Loridant rappelle à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, sa question écrite n° 4742 publiée au Journal officiel, Sénat, débats parlementaires, questions, du 26 février 1987 sur l'émergence de nouveaux métiers et de nouveaux profils liés à l'évolution rapide que connaissent les marchés financiers depuis ces dernières années. En effet, l'ouverture du marché financier français ainsi que les innovations récentes en ce domaine et l'ambition de faire de Paris une place financière internationale de premier plan rendent indispensables la formation de spécialistes rompus aux nouveaux instruments et techniques financiers. Or, la pénurie semble patente : les jeunes diplômés, issus tant des écoles spécialisées que des universités, ne sont pas assez nombreux pour répondre aux besoins de la profession. Par ailleurs, les praticiens des marchés monétaires et financiers peuvent souhaiterun complément de formation théorique tant en économie monétaire qu'en mathématiques financières et techniques de gestion. Actuellement, seules quelques grandes écoles commerciales et quelques centres universitaires dispensent des formations de gestion financière. Celles-ci sont encore trop exclusivement théoriques. En conséquence, il lui demande s'il envisage de favoriser la création de telles filières, non seulement dans les grandes écoles, mais aussi dans les I.U.T. D'une façon générale, il souhaiterait connaître les projets du Gouvernement pour favoriser les échanges entre praticiens et universitaires sur le sujet.

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Réponse du ministère : Recherche et enseignement supérieur publiée le 03/09/1987

Réponse. -La formation organisée en instituts universitaires de technologie a pour objet de dispenser, en deux ans après le baccalauréat, un enseignement suffisamment large et ouvert pour permettre à leurs diplômés de s'adapter avec aisance aux divers milieux professionnels dans lesquels ils seront appelés à s'intégrer. Les I.U.T. n'ont toutefois pas vocation à former des spécialistes de haut niveau dont la compétence très pointue s'appliquerait à un secteur précis d'activités. Rien n'interdit cependant aux I.U.T., s'ils le souhaitent, de proposer, à l'issue de la préparation au diplôme universitaire de technologie mais dans le seul cadre de leur autonomie pédagogique, des formations dites " post-D.U.T. " qui seraient alors plus particulièrement orientées vers l'approche de la connaissance des mécanismes des marchés financiers. Il n'en demeure pas moins que le profil de formation évoqué par le parlementaire relève davantage de cursus universitaires plus longs intégrant, à l'issue d'un certain nombre d'années d'études, le choix d'options appliquées à la connaissance et à la maîtrise des mécanismes monétaires.

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