Question de M. BÉCART Jean-Luc (Pas-de-Calais - C) publiée le 09/07/1987

M.Jean-Luc Bécart attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les moyens octroyés à l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques. Un déséquilibre important existe entre le rôle prépondérant de ces sciences dans notre société (énergies nouvelles, médecine, agro-alimentaire, biotechnologies...) et la place qui leur est accordée dans le système éducatif. L'association des professeurs de biologie et géologie de l'enseignement public revendique aujourd'hui et à juste titre le respect des horaires officiels et la constitution de groupes resteints dans tous les collèges. C'est dans l'espoir que cet enseignement soit effectivement obligatoire pour tous de la sixième à la terminale et conserve sa dimension expérimentale, que les enseignants rassemblés dans cette association mènent une large campagne d'information auprès du public. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles dispositions il compte prendre, dans le cadre de la préparation du budget 1988, pour assurer et promouvoir l'enseignement des sciences naturelles dans toutes les classes de seconde.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/09/1987

Réponse. -La politique définie par le ministère de l'éducation nationale est caractérisée par la volonté de développer l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques à tous les niveaux d'enseignement. Au collège, le souci de conférer aux établissements une plus grande responsabilité a conduit à leur attribuer, pour l'organisation des enseignements, une dotation horaire globale, sans pour autant fixer dans les circulaires de rentrée, de seuils de dédoublement. Les établissements ne sauraient néanmoins négliger les exigences propres et les contraintes de l'enseignement des sciences expérimentales. Il a donc été demandé aux principaux de prendre en considération, dans l'organisation des enseignements, les capacités d'accueil des salles de travaux pratiques. On notera, par ailleurs que les sciences et techniques biologiques et géologiques peuvent bénéficier, comme toutes les autres disciplines, d'une partie des heures attribuées globalement à chaque division. Le choix est de la responsabilité des collèges. Au lycée, la réforme du second cycle long amorcée en 1980 s'est traduite, depuis la rentrée 1981, par un développement important de l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques dans les trois filières d'enseignement général, aux trois niveaux de la seconde, de la première à la terminale et de la terminale. Au niveau de la seconde, la mise en place de cet enseignement, décidée par l'arrêté du 31 octobre 1980, a été très progressive. A la rentrée 1981, un seul établissement par académie était en mesure de le proposer à l'ensemble des élèves et cette situation ne s'est améliorée que lentement aux rentrées suivantes. C'est pourquoi, dans un souci d'équité, la note de service n° 85-012 du 6 janvier 1985 relative à la rentrée 1985 dans les lycées, a prévu la généralisation de cet enseignement dans les classes à option " initiation économique et sociale " pour un horaire au moins égal à une heure hebdomadaire sur l'année, cette heure pouvant être utilisée au mieux, par exemple, deux heures devant tous les élèves ou une heure dédoublée, et cela par quinzaine. Les établissements qui avaient les moyens de respecter, pour toutes les classes, les horaires définis par l'arrêté du 24 mai 1983 (une demi-heure devant tous les élèves et une heure et demie dédoublée) ont naturellement été invités à le faire. Au niveau des classes de première, l'enseignement de biologie-géologie a d'abord été étendu à toutes les classes A et B, puis aux classes de terminales A et B, sous la forme d'une option. C'est assez dire quel effort a déjà été accompli pour généraliser l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques et lui accorder la place qu'il mérite à tous les niveaux. Sur le plan budgétaire, en dépit d'un contexte économique difficile, l'effort sera maintenu en 1988 au profit des lycées qui connaîtront encore une nette progressionde leurs effectifs, correspondant notamment aux perspectives d'accroissement du taux de scolarisation dans le second cycle. Mais il n'est pas possible de fixer a priori la part des emplois supplémentaires qui devra être affectée à l'enseignement de la biologie-géologie en classe de seconde. Les recteurs en décideront à leur niveau, en fonction des priorités qu'ils seront amenés à fixer à l'occasion des travaux de préparation de la rentrée scolaire et des moyens qui ont déjà été mis en place pour cet enseignement dans chacune des académies.

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