Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 17/09/1987

MmDanielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur les difficultés actuelles de l'entreprise Florimond-Chabardes, à Pantin : dépôt de bilan en juillet, annonce de cinquante-neuf licenciements, reprise éventuelle par un groupe allemand, qui risque de ne pas apporter de véritables solutions pour l'avenir de l'entreprise. Ces difficultés résultent essentiellement d'une insuffisance d'investissements matériel et immatériel, d'une stratégie visant à privilégier l'exportation en délaissant le marché intérieur, et de la perte du marché Renault qui a transféré ses commandes vers une filiale marocaine. La politique de recherche du profit maximal au détriment de la production, de l'intérêt de notre pays et des travailleurs coûte cher à la France. Elle lui demande quelles mesures il compte prendre : 1° pour maintenir et développer un secteur français d'activité des outils coupants pour l'industrie en favorisant une coopération franco-française avec l'entreprise Florimond, l'aide financière des banques, de l'A.N.V.A.R., en protégeant temporairement, si nécessaire, notre marché national ; 2° pour maintenir, voire développer, l'emploi et mettre en place un plan de formation du personnel dans la perspective d'une reconquête du marché français, lui-même en légère progression selon des prévisions.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 11/02/1988

Réponse. -La société Florimond-Chabardes a été mise en redressement judiciaire en juillet 1987 ; deux projets de reprise sont actuellement examinés, l'un présenté par la société française Sadex, dont le siège social est dans l'Isère, et l'autre par la société allemande Guhring. Dans les deux cas de reprise, l'activité de l'entreprise Florimond-Chabardes devrait être conservée. Les marchés nationaux étant trop étroits, la diffusion des outils coupants sur le marché international est indispensable. Enfin, dans la perspective de l'ouverture du marché européen, en 1992, il n'est pas possible de recourir à des mesures de protection du marché intérieur français. Au contraire, des coopérations entre sociétés appartenant à différents pays membres de la Communauté enropéenne devraient s'établir pour faciliter leur développement sur un marché plus vaste. Ainsi, il ne semble pas que la solution proposée par la société allemande puisse constituer un handicap pour la société Florimond-Chabardes, au cas où cette solution serait retenue.

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