Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 07/07/1988

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur les résultats d'une récente étude portant sur plus d'une centaine d'exploitations spécialisées dans la viande porcine, dont il ressort que près de la moitié des éleveurs auraient, en 1987, un revenu négatif ou voisin de zéro, les meilleurs revenus étant inférieurs au S.M.I.C. Il lui demande de bien vouloir lui préciser quelles mesures le Gouvernement envisage pour intervenir en faveur d'une remontée rapide et significative des cours de la viande de porc assurant au minimum la couverture des charges de production. Il lui demande, par ailleurs, de bien vouloir lui préciser quelle suite le Gouvernement envisage de réserver aux préoccupations exprimées par la Fédération nationale bovine et la Fédération nationale des coopératives bétail et viande visant à la mise en oeuvre d'un plan de prise en charge des frais financiers court terme d'engraissement.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 28/06/1990

Réponse. - Le marché du porc est en effet soumis à des fluctuations cycliques, frappant tour à tour les différents maillons de la filière, ces variations, dont l'amplitude a été particulièrement forte lors du dernier cycle, pénalisent globalement la filière. Ce constat avait d'ailleurs conduit l'an dernier le ministre de l'agriculture et de la forêt à inviter à plusieurs reprises les autorités communautaires à engager avec les organisations professionnelles intéressées une réflexion visant à rechercher les solutions permettant d'améliorer la stabilité du marché de la viande de porc. Au plan national, outre les mesures visant à atténuer les effets de la crise sur la situation des producteurs, le Gouvernement avait engagé avec les organisations professionnelles une réflexion visant à déterminer les actions concrètes à entreprendre pour renforcer la compétitivité de la filière française. Un certain nombre d'orientations se sont dégagées à l'issue de cette réflexion : le renforcement de l'organisation économique ; le renforcement des opérations de restructuration des entreprises et des liens économiques entre partenaires ; l'amélioration des indicateurs de marché ; l'intensification des actions en faveur de la qualité des produits. Il importe qu'en 1990 se poursuive la réorganisation de la filière selon les orientations ainsi définies. Pour ce qui concerne les préoccupations formulées par la Fédération nationale bovine et la Fédération nationale de la coopération bétail et viande en matière de financement de l'engraissement dans le secteur bovin, il convient de souligner que l'enveloppe des prêts spéciaux d'élevage (P.S.E.) a été augmentée en 1989 et 400 MF supplémentaires peuvent être utilisés pour la prise en charge d'accroissements de cheptel à l'engrais qui n'avait pas fait l'objet jusqu'à lors d'un prêt bonifié à moyen terme.

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