Question de M. LAURIOL Marc (Yvelines - RPR) publiée le 07/07/1988

M. Marc Lauriol rappelle à M. le ministre déléqué auprès du ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, chargé de la francophonie les initiatives privées courageuses qui se manifestent au Moyen-Orient, et notamment au Liban, pour maintenir l'usage de la langue française. Des maisons d'édition prennent en charge la publication d'ouvrages en langue française écrits le plus souvent par des auteurs libanais bilingues. Mais réduites à leurs propres ressources, subissant les conséquences de l'insécurité, ces entreprises voient leur existence menacée et lancent en France des appels au secours mais ne cachent pas que c'est, actuellement, au Québec qu'elles trouvent le plus d'écho. Il lui demande donc ce que le Gouvernement fait et envisage de faire pour que la France, de concert avec le Québec, prenne la part qui doit lui revenir dans la survie, voire dans l'expansion, de la langue française au Liban et au Proche-Orient, où notre pays et notre culture ont, depuisdes siècles, occupé une place de choix.

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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 15/12/1988

Réponse. - La France entend poursuivre activement sa politique d'aide au développement de la culture française au Liban, particulièrement dans le domaine de l'édition. Depuis plusieurs années, en effet, notre pays soutient l'édition libanaise. Ainsi, depuis 1986, un programme appelé Aide au Typon permet d'imprimer et de fabriquer sur place des ouvrages scolaires et parascolaires en français. Ce programme, d'un montant de 1,5 M.F., constitue un soutien significatif aux différentes maisons d'édition libanaises qui prennent en charge la publication d'ouvrages en langue française. D'autre part, un programme d'un montant de 1 M.F. destiné à faire baisser le prix de vente du livre français au Liban a été mis en place par le ministère de la culture et de la communication. Ces actions en faveur de l'édition libanaise contribuent au maintien et au développement de la langue et de la culture françaises. Par ailleurs, il convient de souligner les efforts accomplis par la France en faveur du Liban ces dernières années. La coopération franco-libanaise dans le domaine culturel s'est vue confortée par la mise en place auprès de l'Agence de coopération culturelle et technique d'un fonds spécial d'aide au Liban créé lors du sommet de Québec. Ce fonds, auquel la France participe pour un montant de 1 M.F., est destiné à la reconstruction des institutions culturelles, éducatives, techniques et hospitalières endommagées par la guerre. Ces actions en faveur du Liban sont particulièrement appréciées des autorités et des Libanais eux-mêmes.

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