Question de M. MAURICE-BOKANOWSKI Michel (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 08/09/1988

M. Michel Maurice-Bokanowski demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports de bien vouloir lui préciser les critères qui ont prévalu dans le choix d'une large majorité de micro-ordinateurs étrangers pour équiper les établissements scolaires et former les jeunes utilisateurs. S'il s'avère qu'il s'agit essentiellement d'une question de coût et non d'une question de performance, il s'inquiète de ce nouvel échec pour une industrie française qui perd du terrain y compris sur le marché hexagonal (25 p. 100 en 1986, 15 p. 100 en 1987). Il lui demande donc s'il envisage des mesures de soutien et d'incitation pour que la micro-informatique française puisse à l'avenir rivaliser avec ses concurrents étrangers et tenir sa place dans un marché de l'éducation en expansion.

- page 978


Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/11/1988

Réponse. - S'agissant de l'équipement informatique des lycées et collèges, la mise en oeuvre des mesures d'urgence financées par décret d'avance impliquait la sélection de matériels performants à prix compétitifs. Parmi les constructeurs ayant répondu à l'appel d'offres, il importait, dans l'esprit du code des marchés publics, de privilégier le " mieux-disant " et de diversifier les approvisionnements : d'où le choix final de plusieurs constructeurs. Les questions du coût et de performance amènent la mise au point suivante : ces deux notions sont liées. En effet, si Bull présentait une excellente machine, retenue par ailleurs pour l'équipement des classes préparatoires, ce constructeur français ne disposait pas de micro-ordinateur de type XT, machine retenue pour l'initiation à la bureautique dans les collèges. Dans ces conditions, proposer un micro-ordinateur AT revenait à proposer une machine trop performante et par conséquent d'un coût trop élevé par rapport à l'enveloppe financière disponible. Quant aux éventuelles mesures de soutien évoquées par l'intervenant pour que la micro-informatique française puisse rivaliser avec ses concurrents étrangers, cette importante question ne saurait être abordée hors du contexte d'ensemble de la politique gouvernementale.

- page 1330

Page mise à jour le