Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 08/09/1988

M. Louis Souvet appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité d'élargir l'enseignement des langues étrangères aux classes du primaire. Cet impératif est dicté par les considérations suivantes : en premier lieu, il est reconnu que l'enfant dispose de capacités propices à l'enseignement des langues, capacités qu'il est souhaitable d'exploiter avant son entrée en classe de sixième. D'autre part, l'acquisition précoce des rudiments d'une langue assurerait un enseignement de plus grande qualité dans le secondaire permettant aux élèves de bénéficier de cours supplémentaires dans deux, voire trois autres langues étrangères. De telles dispositions assureraient par ailleurs, un besoin accru en professeurs de langues. Enfin, et sans tomber dans l'utilisation excessive du thème européen, il faut reconnaître que notre pays souffre dans ce domaine d'un retard considérable par rapport à ses partenaires. Il suffit pour s'en convaincre de constater la différence de niveau entre un lycée français et son correspondant allemand ou anglais, ou même de considérer le fait que dans un lycée technique italien, les étudiants parlent au minimum trois langues. De tels avantages trouvent ensuite leurs répercussions sur le plan professionnel et notamment commercial. Il souhaite connaître ses objectifs et son ambition à ce sujet.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 15/12/1988

Réponse. - Actuellement l'enseignement précoce de langue vivante étrangère n'est pas prévu dans les horaires et programmes officiels en vigueur. Aussi, lorsqu'il est organisé pendant le temps scolaire, il est de la responsabilité de l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation, concerné, qui doit, notamment, donner son autorisation pour effectuer les aménagements d'horaires nécessaires. Le ministre d'Etat a annoncé son intention de mettre en place l'enseignement d'une langue vivante étrangère européenne dès l'école primaire. Une commission de réflexion vient d'être constituée. Elle a pour mission de définir des finalités, objectifs et modalités de mise en oeuvre de cet enseignement ainsi que les conditions du déroulement d'une expérimentation à caractère national à partir de la rentrée scolaire 1989. Elle recherchera à associer tous les partenaires et en particulier les collectivités locales. Si cet enseignement devait se généraliser une fois la phase expérimentale achevée, les conditions dans lesquelles il serait assuré seront alors précisées.

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