Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 15/09/1988

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace s'il envisage de réorienter le plan Câble.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 23/02/1989

Réponse. - Le plan Câble, lancé en 1982, représentait une grande ambition technologique, économique et culturelle ; l'évolution des techniques, et notamment de la fibre optique, poussait à un rapprochement entre le monde des télécommunications et celui de l'audiovisuel, ce qui devait naturellement conduire l'opérateur public des télécommunications à étendre ses activités et à s'impliquer dans le développement des réseaux câblés. Au terme d'une période de six ans sont certes apparues des difficultés industrielles, une évolution des coûts à la baisse moins rapide que prévu, une meilleure connaissance des attentes des usagers, davantage tournées vers la simple distribution qu'on ne le pensait au départ. En outre, le paysage hertzien a changé puisqu'il n'y avait, en 1982, que trois chaînes de télévision. Il n'en reste pas moins qu'un million de prises ont été installées et que l'industrie a acquis durant ce temps une incontestable compétence en matière de fibreoptique. En tenant compte de tous ces éléments, les réorientations nécessaires ont été formulées lors du congrès Médiaville d'octobre 1988 sous la forme de " dix propositions " : réduire le coût des réseaux, notamment par le développement de systèmes simplifiés ; ajuster les investissements à la réalité propre de chaque site ; affirmer l'image commerciale du produit câble auprès du public ; reconsidérer le canal local ; adapter l'offre de canaux à la demande effective et au coût de l'infrastructure ; instaurer un prix d'appel ; individualiser le service ; instaurer de nouveaux types de relations avec les opérateurs commerciaux ; raccorder des immeubles H.L.M. situés sur des communes périphériques non prévues au plan initial ; engager ponctuellement France Télécom sur de nouveaux sites, en tant qu'investisseur et exploitant. Une première illustration de cette réorientation est le réseau d'Angers, ouvert en décembre 1988, qui a fait l'objet d'un premier accord entre la ville, l'opérateur commercial et France Télécom. Cet accord lie investissement et commercialisation, notamment en privilégiant le câblage adapté aux zones d'habitat collectif. Un autre exemple concerne le site d'Evry avec un aménagement des schémas de câblage et une augmentation du nombre des canaux selon la réalité propre au site. Par ailleurs, France Télécom s'est engagé dans des opérations nouvelles sous la forme de partenariats dans lesquels il a pris des participations minoritaires. Il souhaite en outre offrir sur les réseaux de vidéocommunications des services audiovisuels nouveaux, dans des conditions d'accès permettant le paiement à la consommation. Ces dispositions concourent toutes à une réorientation active et volontariste de la politique du câble, visant à hâter une large pénétration des services audiovisuels et à attirer sur ces réseaux le plus grand nombre possible de fournisseurs de programmes.

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