Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 06/10/1988
M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire sur les conditions d'attribution des salles du Grand Palais aux artistes plasticiens. En effet, le Grand Palais, attribué au début du siècle aux artistes plasticiens, est de plus en plus convoité et utilisé pour des manisfestations exclusivement lucratives, tandis que les artistes se voient réclamer pour leurs expositions des sommes toujours plus élevées pour des durées de plus en plus réduites. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre allant dans le sens d'un développement harmonieux et égalitaire de l'utilisation des salles du Grand Palais.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 08/12/1988
Réponse. - Comme le rappelle le parlementaire, le Grand Palais est depuis le début du siècle le lieu privilégié d'accueil des artistes plasticiens. Mais ce n'était pas sa vocation exclusive. Dès 1900, le Grand Palais devait abriter, non seulement des salons artistiques, mais encore des fêtes, des concours hippiques et des manifestations industrielles. Il succédait d'ailleurs au Palais de l'industrie qui, de 1886 à 1896, avait accueilli, outre le salon annuel, la société hippique et le concours agricole. Il fut longtemps le seul lieu de manifestations à caractère national et, à ce titre, a abrité, entre beaucoup d'autres, le salon de l'automobile, le salon des arts ménagers, le salon de l'enfance. A l'heure actuelle, la nef et ses balcons sont concédés à une douzaine de salons d'artistes, pendant quatre ou cinq mois par an (la nef n'est occupée que dix mois par an, les deux autres étant réservés aux travaux) ; les concessions ont une durée d'un mois environ ; cette durée n'a pas varié depuis des années. Par ailleurs, il est consenti aux salons d'artistes des tarifs préférentiels extrêmement bas, sans aucun rapport avec la réalité économique, ne permettant pas de couvrir la totalité des frais engagés par l'Etat pour l'installation des structures nécessaires aux présentations des oeuvres. Ce régime de faveur constitue une subvention de fait, s'ajoutant aux interventions financières dont ils peuvent bénéficier par ailleurs. Seules les participations versées par les autres salons accueillis dans la nef - quatre fois supérieures à celles des salons d'artistes - permettent d'entretenir et d'améliorer les aménagements intérieurs et les installations de la nef. La présence dans le Grand Palais de manifestations de haut niveau culturel et de renommée internationale est indispensable pour le maintien en l'état d'un édifice dont le prestige rejaillit sur la fréquentation des salons d'artistes. Il serait contraire et préjudiciable a` la vocation du Grand Palais de renoncer à ces manifestations. Naturellement, l'accueil des salons d'artistes constitue un élément de la vie du Grand Palais.
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