Question de M. CLOUET Jean (Val-de-Marne - U.R.E.I.) publiée le 06/10/1988

M. Jean Clouet renouvelle les termes de sa question écrite n° 573 du 7 juillet 1988 restée sans réponse à ce jour. Il rappelle à M. le ministre de l'intérieur que la présence à proximité immédiate de Vincennes, dans la nuit du 18 au 19 juin, des 300 000 participants à la nuit de S.O.S. racisme et de leurs véhicules a causé aux 45 000 habitants de cette ville d'importantes nuisances, de nature diverse et parfois d'une certaine gravité. Il lui demande s'il n'estime pas qu'il conviendrait, à l'avenir, de rechercher un site mieux approprié à une manifestation d'une telle ampleur.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 16/03/1989

Réponse. - Un grand rassemblement organisé sous l'égide de l'association " S.O.S. Racisme " a lieu à Paris chaque année depuis 1985. Il s'est déroulé en 1985 place de la Concorde et en 1986 place de la Bastille. Les répercussions qu'a entraînées pour la circulation générale la neutralisation de ces deux places, carrefours essentiels de grandes artères parisiennes, ont conduit la préfecture de police à souhaiter son report sur une zone plus périphérique et suffisamment grande pour accueillir une affluence toujours difficile à estimer. Paris ne dispose cependant que de peu d'emplacements où peuvent se tenir des rassemblements d'une certaine importance. C'est pourquoi, dans la mesure où un site parisien devait être retenu et où les conditions imposées par la ville de Paris, gestionnaire du domaine, étaient acceptées par les organisateurs, le principe de la tenue de ce rassemblement sur l'esplanade du château de Vincennes a été admis en 1987 et en 1988. Lorsque des initiatives se manifestent pour bénéficier de cet emplacement au cadre prestigieux, le préfet de police s'attache personnellement à les dissuader, compte tenu des nuisances inévitables causées à l'environnement (circulation, commerces, habitations). En tout état de cause, chaque fois que de telles manifestations sont néanmoins programmées sur ce site, le préfet de police s'applique à limiter son utilisation dans le temps et veille à réduire au maximum la durée des essais, des répétitions et du spectacle lui-même, ainsi qu'à faire régler au plus juste le niveau sonore de la diffusion.

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