Question de M. CHERVY William (Creuse - SOC) publiée le 12/01/1989

M. William Chervy attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur le projet de suppression d'un poste d'éducation physique et sportive à l'école normale de Guéret. Ce poste, créé en 1982, répond aux besoins de l'école normale dont les actions depuis n'ont cessé de croître et de se diversifier. Par sa spécificité, ce poste de liaison " formation-terrain " a permis à l'équipe départementale d'E.P.S. d'avoir un fonctionnement exemplaire : meilleure prise en compte des besoins dans un département rural, réponse plus rapide et plus adaptée des actions de formation. Indépendamment de la formation initiale, cette équipe a conduit en 1987-1988, à l'école normale ou en circonscription, onze actions de formation continue. Elle a su créer des structures de formation et d'animation originales et spécifiques au département de la Creuse : accueil de 190 enfants tous les mercredis matins, encadrés par les élèves-instituteurs, soutenus par des instituteurs en formation continue, sous la responsabilité des professeurs d'E.P.S. du département. A l'heure de l'efficacité et de la rénovation de notre système éducatif, alors que les dernières recommandations ministérielles demandent de privilégier la stabilité des équipes dans les écoles normales, cette suppression de poste briserait toutes ces avancées. Cette mesure risque de pénaliser et d'asphyxier encore plus un département qui souffre de baisse démographique, de faiblesse de revenus et dont l'école normale de Guéret est le pôle dominant en matière de formation et d'innovation. C'est pourquoi, il lui demande s'il peut lui apporter des précisions rassurantes quant à l'avenir de ce poste.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 16/03/1989

Réponse. - Le recteur de l'académie de Limoges a effectivement décidé de supprimer un poste d'E.P.S. à l'école normale de Guéret, à compter de la rentrée 1989. Cette décision fait suite à la diminution d'une unité de la dotation en postes de professeurs d'école normale de l'académie. Cette suppression de poste correspond à la solidarité la plus élémentaire entre les académies et les écoles normales, au moment où les effectifs d'élèves-instituteurs en formation dans nombre de ces établissements vont croître sensiblement. En effet, le taux d'encadrement des écoles normales de l'académie de Limoges sera, après suppression d'un poste de professeur à la rentrée 1989, un des plus bas de France : 6,5 élèves-instituteurs et stagiaires de formation continue pour un professeur d'école normale, alors que le taux d'encadrement moyen de l'ensemble des écoles normales se situera à 9,4 élèves et stagiaires pour un professeur. Quant à l'école normale de Guéret, qui assure la formation initiale d'un trentaine d'élèves-instituteurs et la formation continue des quelque 760 instituteurs du département de la Creuse, elle bénéficiera d'un des meilleurs taux d'encadrement de France : moins de cinq élèves et stagiaires par professeur d'école normale. Dans ces conditions, la suppression de l'un des deux postes d'éducation physique et sportive de l'école normale, à la rentrée 1989 (l'E.P.S. était la seule discipline à y être dotée jusqu'ici de deux postes) apparaît légitime, d'autant plus que la formation et l'animation en E.P.S. dans le département continueront à être assurées par un professeur d'école normale, un conseiller pédagogique départemental et trois instituteurs-maîtres-formateurs.

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