Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 26/01/1989

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur l'insuffisance des mesures actuellement mises en oeuvre pour lutter contre la propagation du Sida. La recherche du virus du Sida, maladie très contagieuse et mortelle, n'est pas obligatoire chez les jeunes mariés et les femmes enceintes alors que le dépistage de la syphilis, maladie curable, est sytématiquement effectué à l'occasion des examens prénuptiaux et prénataux. En conséquence, il lui demande s'il est dans son intention de rendre obligatoire le dépistage du Sida lors de ces examens. Une telle mesure ne mettrait en péril ni les libertés individuelles ni la dignité de la personne humaine et aurait le mérite de mettre à même la population jeune de prendre ses responsabilités face à la maladie.

- page 126


Réponse du ministère : Solidarité publiée le 10/08/1989

Réponse. - Les connaissances épidémiologiques actuelles montrent qu'un dépistage systématique n'est pas supérieur à un dépistage ciblé fondé sur les facteurs de risque. De plus, il est établi que l'information qui doit accompagner et suivre un éventuel test de dépistage, est essentielle. Elle n'est guère compatible avec l'aspect coercitif d'un dépistage obligatoire. La visite prénuptiale et la consultation prénatale doivent être des moments privilégiés permettant au médecin d'informer ses patients sur l'infection par le virus V.I.H. et de leur prodiguer les conseils d'éducation pour la santé susceptibles d'éviter la contamination. Si l'interrogatoire lui fait penser qu'il est en présence d'un sujet à risque d'infection par le virus du Sida, il se doit de lui proposer un dépistage de l'infection en l'accompagnant de toute l'information nécessaire.

- page 1264

Page mise à jour le