Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 09/02/1989

M. Albert Voilquin constate avec satisfaction les mesures prises pour réduire l'hécatombe routière, et attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le fait que se pose un problème préoccupant et rarement soulevé, celui de l'éclairage. Pour un trafic quatre fois moindre, la moitié des accidents se produisent la nuit. En effet, certaines règles devraient prendre en compte les facteurs d'éblouissement, de phares mal réglés (et ils sont nombreux), de confort visuel, etc., sans oublier non plus la nécessité d'éclairer, surtout sur autoroute, des croisements, des bretelles d'échangeur, et quelques points noirs en rase campagne. Il lui demande s'il n'estime pas qu'il y a là un problème qui devrait être étudié avec davantage d'importance et des mesures qu'il s'impose de prendre rapidement.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Transports publiée le 08/06/1989

Réponse. - Il est incontestable que le risque d'accidents est plus grand et la gravité de ces accidents plus importante la nuit que le jour. Cependant, le manque de visibilité n'est pas la seule cause de cette insécurité accrue. L'augmentation des vitesses pratiquées et la fatigue des conducteurs sont à l'origine d'une part importante des accidents de nuit. En ce qui concerne les voiries de rase campagne, des études extrêmement sérieuses ont mis en évidence que l'éclairage n'apportait pas de gain significatif de sécurité. C'est pourquoi il n'existe pas à l'heure actuelle de programme d'extension dans ce domaine. Seuls des sites dangereux responsables d'une proportion anormalement élevée d'accidents de nuit peuvent justifier l'installation d'un éclairage. Par contre, l'éclairage général des autoroutes et voies rapides est prévu dès lors que le trafic moyen y dépasse 50 000 véhicules par jour. De tels seuils ne sont pratiquement atteints qu'aux abords des grandes agglomérations. Cependant, la forte croissance du trafic constatée ces dernières années peut accélérer l'échéance à laquelle certains projets pourraient être pris en considération.

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