Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 13/04/1989

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire sur les difficultés que soulève l'exportation du livre français et en particulier à destination d'Israël (diminution de 13 p. 100 du montant en francs français entre 1986 et 1987). En effet, il est constaté que la plupart des éditeurs français pratiquent au départ de France une majoration du prix export des ouvrages. De plus, il a été souvent signalé une insuffisance de qualité des emballages utilisés. Enfin se pose le problème de la reprise des livres invendus. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qui pourraient être prises, d'une part pour inciter les éditeurs français à pratiquer des prix compétitifs pour l'exportation et à soigner l'acheminement des ouvrages, et d'autre part pour que les bibliothèques françaises à l'étranger puissent bénéficier des ouvrages français invendus. Le livre est un vecteur de la culture française non négligeable et la diminution significative du pourcentage des exportations révèle un malaise auquel il paraît nécessaire de remédier.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 15/06/1989

Réponse. - Les exportations du livre à destination d'Israël ont effectivement diminué entre 1986 et 1987, mais de 7,6 p. 100 seulement et non de 13 p. 100. En 1988 aucune baisse n'est à noter. Ceci n'est pas à mettre en rapport avec le prix export que pratiquent un très petit nombre d'éditeurs, mais plutôt avec une baisse de la demande de la population israélienne. Pour ce qui concerne le prix export, le ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire a attiré à plusieurs reprises l'attention du Syndicat national de l'édition sur ce sujet, en déplorant cette pratique et en annonçant que les éditeurs qui maintiendraient celle-ci verraient se réduire le soutien du ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire. Toutefois, l'on constate que le prix export tend à disparaître. En tout état de cause, la promotion de la production éditoriale française à l'étranger fait l'objet de toute l'attention du ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire qui, sur un budget d'aide à l'exportation du livre s'élevant en 1989 à 45,9 MF, consacre 16 MF à faire connaître la production éditoriale sous diverses formes - expositions, envois de documentation, voyages de prospection - et pour l'ensemble des domaines concernés (sciences, droit, économie, jeunesse, scolaire et parascolaire, littérature générale, sciences humaines, beaux-arts). Les orientations en 1989 consistent à mettre l'accent sur des opérations aux objectifs déterminés et à alléger parallèlement la participation de l'Etat au fonctionnement des structures de regroupement. En 1989, le ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire a soutenu l'office de promotion de l'édition française afin que celui-ci représente l'édition française dans toutes les foires importantes, et en particulier à la foire du livre de Jérusalem. La réd
uction des délais de mise à disposition du livre français dans le monde constitue également un objectif majeur de l'action des pouvoirs publics : les aides au sac postal aérien ainsi que la prise en charge d'une partie de surcoûts du fret aérien se poursuivent. De même les structures professionnelles chargées de la formation des libraires étrangers, de la gestion des assurances à l'exportation, du recouvrement d'éventuels impayés et de la desserte des petites commandes des librairies françaises à l'étranger voient une partie de leur fonctionnement aidé par le fonds culturel du livre et continueront à être aidées dans les années à venir. Pour ce qui concerne le problème de l'emballage, le ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire va demander au Syndicat national de l'édition d'étudier avec les éditeurs et les distributeurs les possibilités d'amélioration de la qualité des emballages utilisés. Enfin, les bibliothèquesfrançaises à l'étranger relèvent, non de la tutelle du ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire mais de celle du ministère des affaires étrangères.

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