Question de M. FRANÇOIS Philippe (Seine-et-Marne - RPR) publiée le 18/05/1989

M. Philippe François attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur le rôle moteur de l'entente franco-allemande dans la construction européenne. Nos concitoyens s'étonnent en fait d'un grand nombre de mesures récentes prises par nos voisins d'outre-Rhin : augmentation unilatérale des taux d'intérêt, suppression de la taxation à la source de l'épargne, obstacles presque insurmontables à la prise de contrôle d'entreprises allemandes par des entreprises étrangères, refus de modernisation des armes nucléaires de courte portée, protectionnisme en matière d'extraction charbonnière (Kohlenpfennig), diminution prévisible des effectifs de la Bundeswehr, attitude diplomatique parfois difficile à appréhender vis-à-vis des pays de l'Est... Plusieurs journalistes, commentateurs ou politologues ont mis récemment l'accent sur telle ou telle de ces décisions. Il lui demande donc de bien vouloir lui exposer l'attitude officielle de la France vis-à-vis de chacune de ces décisions.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 15/06/1989

Réponse. - Les points évoqués par l'honorable parlementaire ont été abordés par le Premier ministre lors de son intervention à l'Assemblée nationale le 17 mai dernier, à l'occasion du débat consécutif au dépôt d'une motion de censure contre le Gouvernement. En outre, comme l'a sans doute noté l'honorable parlementaire, le Président de la République s'est également exprimé sur ces questions au cours de sa conférence de presse du 18 mai. Il a notamment mis en évidence le climat de confiance qui caractérise les relations avec notre voisin d'outre-Rhin. Il a plus particulièrement observé que tout ce que nous avons bâti depuis les premiers accords de l'Europe des Six, ainsi que le traité de 1963 entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer, témoigne du niveau de qualité atteint par l'entente entre Paris et Bonn. Dans ces conditions, il semble au Gouvernement que les développements cités par l'honorable parlementaire relatifs à la politique économique, la défense et la politique étrangère de notre partenaire et allié doivent être examinés à la lumière des acquis de la coopération franco-allemande, qui demeure au centre de notre politique étrangère.

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