Question de M. ROBERT Jean-Jacques (Essonne - RPR) publiée le 15/06/1989

M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la recrudescence très préoccupante de la criminalité dans le département de l'Essonne, en particulier dans la commune de Mennecy et dans les communes limitrophes. Les bandes organisées de délinquants, l'insécurité grandissante à bord des trains ainsi qu'aux sorties des lycées et des collèges le conduisent à nouveau à lui demander la création d'un commissariat de police dans la commune de Mennecy, qui compte plus de 12 000 habitants. Le conseil municipal tient d'ailleurs à la disposition du ministère de l'intérieur un bâtiment spécialement aménagé à cet effet.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 24/08/1989

Réponse. - L'évolution de la criminalité dans les départements de la couronne parisienne, et notamment dans l'Essonne, demeure une préoccupation constante des services de police. La délinquance spécifique apparue ces dernières années dans les transports en commun, principalement en région parisienne, supposait une réaction ferme de la collectivité publique pour en prévenir le développement et en réprimer les manifestations actuelles. Un dispositif de surveillance, de dissuasion et d'intervention a été mis en oeuvre en concertation avec les responsables de la S.N.C.F., de la R.A.T.P. et des autres sociétés de transports tant dans les trains que dans les gares. Dans chaque direction départementale, district et circonscriptions importantes, un correspondant de police " sécurité dans les transports " est chargé des informations et éléments nécessaires à l'orientation de l'action des services. Des mesures de surveillance discrète d'accompagnement de trains sont ainsi réalisées en complément des opérations " derniers trains " mises en place depuis 1976. Elles sont associées à des actions de même type organisées par le service central de la police de l'air et des frontières qui dispose pur l'heure de l'appui d'une compagnie républicaine de sécurité. Enfin, la mise en place prochaine d'une brigade de police spécifique à la surveillance du réseau ferroviaire de la région parisienne, dont la création a été annoncée par le Premier ministre à l'Assemblée nationale le 24 mai 1989, doit compléter de manière efficace le dispositif actuel. La sécurité aux abords des établissements scolaires est également l'une des priorités assurées quotidiennement par les polices urbaines. Ainsi au titre de l'année 1988, 16 394 heures/fonctionnaire ont été consacrées dans l'Essonne à la protection de 64 établissements. Enfin, la création d'un commissariat de police dans la commune de Mennecy, souhaitée par l'honorable parlementaire n'est réalisable que dans le cadre de l'instauration du régime de la police d'Etat. Or le territoire de cette commune est actuellement placé sous la responsabilité de la gendarmerie nationale. Un transfert de charge en matière de sécurité publique de la gendarmerie vers la police nationale n'est pas envisagé. Par ailleurs, une telle mesure ne pourraît être décidée qu'après une étude globale tenant compte des évolutions démographiques et économiques sur le plan national.

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