Question de M. HOEFFEL Daniel (Bas-Rhin - UC) publiée le 20/07/1989

M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur la restructuration des régions militaires dans le cadre du plan " Armées 2 000 " qui comporte la réduction du nombre d'états-majors pour des raisons techniques et budgétaires et qui aurait pour conséquence le départ de l'état-major de la première armée de Strasbourg vers Metz. Ce nouveau départ, s'il était confirmé après celui de l'école militaire en 1985, susciterait une grande émotion en Alsace au moment où le Gouvernement affirme par ailleurs vouloir soutenir les ambitions européennes de Strasbourg. Il lui demande en conséquence d'étudier une modification du dispositif prévu.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 23/11/1989

Réponse. - Le plan " Armées 2000 " vise à rendre le dispositif militaire plus cohérent avec le concept de dissuasion et à rechercher la capacité opérationnelle optimale au meilleur coût en fixant les objectifs suivants : priorité à l'opérationnel, cohérence de l'organisation et développement de la coopération interarmées. En application de ce plan, l'état-major de la 1re armée sera transféré de Strasbourg à Metz afin d'améliorer la coopération avec la force aérienne tactique. En revanche, l'état-major du 1er corps d'armée, actuellement implanté à Metz, et certains de ses éléments organiques, seront dissous. Ces dissolutions concerneront le 39e escadron d'artillerie de corps d'armée de Mercy-lès-Metz, le 57e régiment de transmissions de Mulhouse, le 151e régiment d'infanterie de Metz et le 30e groupe de chasseurs de Lunéville, le 5e régiment du matériel de Strasbourg et le 8e régiment du matériel de Verdun. En revanche, les effectifs des 152e et 153e régimentsd'infanterie, stationnés respectivement à Colmar et à Mutzig, seront renforcés. Les élus des garnisons concernées ont reçu toutes les informations nécessaires à partir du 29 juin, après présentation des conséquences de ces mesures aux chefs de corps de l'armée de terre. Par ailleurs, les vingt-deux divisions militaires territoriales, qui ont aujourd'hui pour mission d'assurer la préparation de la défense du territoire, feront place à dix " circonscriptions de défense " qui regrouperont, sous une même autorité, la majorité des ressources humaines de l'armée de terre, instruites et entraînées. Ce dispositif, dans lequel se trouveront les forces disponibles, donnera à toutes les circonscriptions les moyens de réaction instantanée aux besoins de protection du territoire, quels qu'ils soient, sans attendre la mobilisation des réservistes. La zone Est sera ainsi découpée en quatre circonscriptions de défense : Champagne-Ardennes dont le siège sera à Châlons-sur-Marne ; Nord - Pas-de-Calais et Picardie dont le siège sera à Amiens ; Bourgogne et Franche-Comté dont le siège sera à Besançon ; Alsace et Lorraine dont le siège sera maintenu à Strasbourg et compensera ainsi en volume le départ de l'état-major de la 1re armée. Il est à noter que cette ville conservera l'école interarmées du renseignement et des études linguistiques et ne sera pas touchée par les modifications d'implantation des forces de la gendarmerie nationale.

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