Question de M. LAFFITTE Pierre (Alpes-Maritimes - G.D.) publiée le 10/08/1989

M. Pierre Laffitte demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, quelles sont ses intentions pour développer le nombre d'écoles d'ingénieurs sur la Côte d'Azur. Le ministre sait que l'académie de Nice concentre à elle seule près de 20 p. 100 de l'augmentation de la population scolaire française. Or beaucoup de connurbations moins importantes que celle qui entoure Nice, la cinquième ville de France, disposent de plus de dix écoles d'ingénieurs. Le sous-équipement en matière d'enseignement supérieur technique est d'autant plus criant et inadmissible que les seules entreprises de Sophia Antipolis, dont le taux de progression se situe entre 15 et 20 p. 100 par an, seront amenées, dans moins de trois ans, à recruter plus de 1 000 ingénieurs par an. Il lui demande s'il compte prendre des mesures spécifiques pour accompagner le progrès rapide de la formation technique supérieure dans les Alpes-Maritimes qui est indispensable. On peut penser à la création d'une université technique, à la création de nouvelles grandes écoles, à l'incitation à la délocalisation partielle d'écoles ou de départements d'universités technologiques provenant d'autres régions, en particulier de régions en déclin, etc. Il lui demande s'il est exact que ses services veulent obliger l'Esstin, école de formation généraliste, à fusionner avec l'Essi, école spécialisée en informatique sous prétexte que deux écoles d'ingénieurs à Sophia Antipolis ne se justifieraient pas, ce qui est une affirmation dénuée de tout fondement comme le démontre l'argumentation qui précède.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/10/1989

Réponse. - Si l'académie de Nice est relativement faiblement dotée en formations d'ingénieur un effort récent a permis de modifier cette situation. Ainsi a été créée, à la rentrée universitaire 1987-1988, l'école supérieure des sciences de l'informatique (E.S.S.I.N.) de l'université de Nice. Par ailleurs, une antenne de l'école supérieure des sciences et technologie de l'ingénieur (E.S.S.T.I.N.) rattachée à l'université de Nancy I, a été ouverte en 1987. Toutefois, compte tenu de l'éloignement géographique entre cet établissement et ladite antenne, celle-ci s'est très vite comportée comme une école d'ingénieurs autonome d'où un problème de coordination avec les formations dispensées à l'E.S.S.I.N. La commission des titres d'ingénieurs a été saisie de cette question et plusieurs solutions, dont la fusion, sont étudiées. Aucune décision n'a encore été prise, compte tenu de la concertation en cours entre les représentants des établissements concernés, de la commission des titres d'ingénieurs et du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports.

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