Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 26/10/1989

M. René Trégouët appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur le lien entre l'éclairage de notre réseau autoroutier et la prévention des accidents de la circulation. Une récente étude du Gouvernement belge montre, en effet, que l'éclairage nocturne permanent et généralisé du réseau autoroutier a entraîné une diminution très sensible du nombre d'accidents mortels (de l'ordre de - 35 p. 100) ainsi qu'une diminution également très importante du nombre d'accidents graves. Tout en étant conscient qu'il n'est pas possible, pour des raisons financières évidentes, d'envisager à court terme l'éclairage généralisé de notre vaste réseau autoroutier, il semble toutefois souhaitable que des études soient rapidement réalisées afin de déterminer de manière rigoureuse et objective quelles sont les sections autoroutières " à risques " susceptibles de bénéficier en priorité d'un éclairage nocturne permanent. S'il s'avère qu'une telle mesure peut diminuer de manière importante l'insupportable coût humain et financier des accidents de la route, il est du devoir des pouvoirs publics de la mettre en oeuvre dans les meilleurs délais, au moins dans les secteurs autoroutiers et routiers de plus grand risque. Il lui demande donc quelles sont les mesures qu'envisage le Gouvernement pour améliorer et étendre l'éclairage de notre réseau routier et autoroutier.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 25/01/1990

Réponse. - Il est incontestable que le risque d'accidents est plus grand et la gravité de ces accidents plus importante la nuit que le jour. Cependant, le manque de visibilité n'est pas la seule cause de cette insécurité accrue. L'augmentation des vitesses pratiquées et la fatigue des conducteurs sont à l'origine d'une part importante des accidents de nuit. En ce qui concerne les voiries de rase campagne, des études extrêmement sérieuses ont mis en évidence que l'éclairage n'apportait pas de gain significatif de sécurité. C'est pourquoi il n'existe pas à l'heure actuelle de programme d'extension dans ce domaine. Seuls des sites dangereux responsables d'une proportion anormalement élevée d'accidents de nuit peuvent justifier l'installation d'un éclairage. Par contre, l'éclairage général des autoroutes et voies rapides est prévu dès lors que le trafic moyen y dépasse 50 000 véhicules par jour. De tels seuils ne sont pratiquement atteints qu'aux abords des grandes agglomérations. Cependant, la forte croissance du trafic constatée ces dernières années peut accélérer l'échéance à laquelle certains projets pourraient être pris en considération.

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