Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 14/12/1989

M. Claude Huriet attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur l'insuffisance des crédits prévus au chapitre 43-33 du budget de son ministère, qui suscite de vives préoccupations de la part des assistants de service social en cours de formation. En effet, depuis 1985, les crédits destinés aux écoles de service social sont en constante diminution. Il souligne que les étudiants des écoles de service social s'inquiètent de la détérioration du dispositif de leur formation alors que le secteur de l'enseignement supérieur obtient des augmentations de crédits notables. Pour pallier ce manque de crédits, son ministère a proposé aux écoles de service social de se restructurer avec d'autres centres de formation de travailleurs sociaux. Il lui indique que cette proposition est très mal ressentie par les assistants sociaux qui estiment qu'elle porterait atteinte à la valeur de leur formation initiale et qu'elle est de nature à créer un enseignement supérieur à deux vitesses. Elle est d'autant moins bien perçue que le taux de chômage, parmi les assistants sociaux, est très bas et qu'en outre, la mise en oeuvre du revenu minimum d'insertion nécessite un personnel suffisamment compétent et qualifié. En conséquence, à la veille du vote du projet de budget pour 1990 par le Parlement, il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre en faveur des écoles de service social.

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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 15/02/1990

Réponse. - Malgré la nécessité de maîtriser les dépenses de l'Etat, les crédits destinés aux centres de formation des travailleurs sociaux et notamment aux écoles de service social n'ont pas diminué depuis 1989. En particulier, les crédits inscrits dans la loi de finances initiale 1990, au chapitre 43-33 du budget du ministère de la solidarité, de la santé et de la protection sociale pour le fonctionnement des centres de formation des travailleurs sociaux, sont en augmentation de 3,3 p. 100 par rapport aux crédits votés en 1989. Ces crédits permettront donc d'assurer normalement le fonctionnement de ces écoles. La restructuration de l'appareil de formation des travailleurs sociaux, menée depuis plusieurs années, ne porte nullement atteinte à la valeur de la formation initiale mais vise au contraire à améliorer les coûts de gestion d'un appareil relativement dispersé et à développer les échanges et la collaboration entre les différentes filières de formation. Elle se situe de plus dans le cadre rénové d'un conventionnement pluriannuel qui assurera aux écoles une sécurité pédagogique et financière accrue.

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