Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 15/02/1990

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur les problèmes qui se posent en cas d'hospitalisation urgente des enfants. L'an dernier, en effet, plus de vingt-deux mille enfants ont été blessés dans des accidents de la circulation, la plupart trop jeunes pour indiquer leurs nom et adresse. Les familles n'ont été prévenues que très tard. Une association marseillaise, sensibilisée par ce problème, vient de lancer une carte d'identité médicale pour les enfants, baptisée " help ", sur laquelle figurent les coordonnées et les particularités médicales de l'enfant. Cinquante mille exemplaires ont déjà été distribués chez les commerçants qui les remettent gratuitement aux parents qui le désirent. Il lui demande de lui faire part des réflexions que lui inspire une telle initiative et s'il envisage de prendre des dispositions à ce sujet afin de permettre en cas d'accident d'agir et de prévenir rapidement.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 06/12/1990

Réponse. - L'initiative proposée par une association marseillaise de fournir aux enfants une carte d'identité médicale qui peut être utile dans un contexte local précis ne semble pas devoir, cependant, être étendue au niveau national. 22 000 enfants sont victimes chaque année d'accidents de la circulation et sont transportés en urgence à l'hôpital pour y recevoir des soins. Ce chiffre, beaucoup trop élevé, doit inciter à prendre de nouvelles mesures de prévention et à intensifier celles déjà initiées. L'intérêt de la carte proposée est théoriquement double : pouvoir prévenir en urgence les parents et connaître les caractéristiques médicales de l'enfant. Les enfants trop jeunes pour décliner leur identité se promènent rarement seuls. Le public concerné par ce premier avantage est donc limité aux enfants assez grands pour circuler seuls et dont l'état est suffisamment grave pour qu'ils soient incapables d'indiquer leurs nom et adresse. Encore faut-il pouvoir joindre les parents aux coordonnées indiquées. Quant aux caractéristiques médicales mentionnées sur cette carte, la majorité des enfants est en bonne santé et ceux atteints de maladies graves (diabète, insuffisance rénale, insuffisance surrénale...) portent déjà sur eux ce type de carte. Le fait de ne pas pouvoir prévenir la famille ne doit enfin en aucune sorte entraîner un retard à la mise en route de thérapeutique d'urgence.

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