Question de M. GIROD Paul (Aisne - R.D.E.) publiée le 08/03/1990

M. Paul Girod attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, chargé des transports routiers et fluviaux, sur le problème de l'éclairage des grandes voies de circulation comme moyen de lutte contre les accidents de la route. En effet, l'application concrète de la circulaire ministérielle du 25 avril 1974 impose l'éclairage des autoroutes et des voies rapides à partir du seuil fixé à 50 000 véhicules par jour. Or, après avoir effectué un relevé fidèle des sections d'autoroutes, il apparaît que près de 500 kilomètres de voies dont le trafic est supérieur au seuil donné ci-dessus ne sont pas encore éclairés. Remédier à cette situation " illégale ", qui va à l'encontre des règles que s'est donnée l'administration, serait déjà un grand pas en avant. En outre, cette circulaire a été établie il y a plus de quinze ans, et il est aujourd'hui indispensable de prendre en considération l'explosion actuelle du trafic routier. Il convient de noter d'ailleurs que ce seuil est le plus élevé de tous les pays de la Communauté européenne : il est de 35 000 véhicules par jour en Grande-Bretagne. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser ses intentions sur ce sujet.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 27/09/1990

Réponse. - Le développement de l'éclairage systématique de nuit des autoroutes est une mesure qui soulève de très nombreux débats ; beaucoup estiment que la sécurité des autoroutes en serait grandement améliorée. Un grand nombre d'études ont été menées en matière d'éclairage et de sécurité. L'effet le plus favorable (encore que difficilement mesurable) est observé sur les autoroutes urbaines et aux points singuliers tels que les échangeurs. Il n'en reste pas moins que l'éclairage améliore fortement le confort de conduite des usagers et correspond de leur part à une demande forte. La circulaire interministérielle du 25 avril 1974 prévoyait d'éclairer les autoroutes dont le trafic était supérieur à 50 000 véhicules par jour ou compris entre 25 000 et 50 000 véhicules par jour si les échangeurs étaient espacés de moins de 5 kilomètres. Depuis, le réseau s'est considérablement accru et il faut améliorer son homogénéité. Cette homogénéité constitue en effet un facteur important de sécurité. C'est pourquoi l'éclairage d'une section d'autoroute doit faire l'objet non seulement d'une étude permettant d'apprécier son impact sur la sécurité, mais également d'une étude comparative avec d'autres aménagements qui, pour un coût moindre, permettraient une amélioration sur un beaucoup plus grand kilométrage de réseau. Ces actions devront être homogènes sur l'ensemble d'un itinéraire, qu'il s'agisse des sections d'autoroutes concédées ou hors péage. S'agissant de l'amélioration du confort de conduite de nuit, il convient dont d'examiner également les autres possibilités techniques telles qu'une amélioration de la luminosité des marquages au sol et de la signalisation ainsi que l'extension de l'utilisation des délinéateurs. L'éclairage, lorsque c'est le parti retenu, doit soit couvrir les seules zones les plus critiques, soit concerner la totalité d'un axe. Il n'est donc pas exclu que les études engagées dans cet esprit débouchent sur des décisions d'éclairage, si c'est la solution qui apparaît la meilleure.

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