Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 22/03/1990
M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur la progression de l'épidémie rabique en France. En effet, pour la première fois depuis sa réapparition en France en 1968, le virus de la rage a franchi la Loire. Déplaçant depuis une vingtaine d'années son front d'Est en Ouest, cette épidémie s'est scindée en deux branches. L'une a contourné Paris par le Nord pour gagner la Seine-Maritime et l'Eure, tandis que l'autre, après avoir touché la Nièvre, semblait buter sur la Loire (barrage naturel contre la progression de l'épidémie). En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître quelles mesures il entend prendre pour informer les populations qui ne sont pas habituées au risque de contamination rabique.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 28/06/1990
Réponse. - Une augmentation du nombre de cas de rage dans les zones déjà contaminées ainsi que la progression du front de l'épidémie a été constatée en France depuis plus d'un an. Cette évolution de la rage est liée à la succession de plusieurs hivers doux qui ont favorisé la prolifération des petits rongeurs, nourritures favorite des renards, entraînant une augmentation de la population vulpine. Ce phénomène s'est d'ailleurs manifesté dans toute l'Europe. L'apparition depuis 1989 de l'épidémie rabique dans quatre nouveaux départements (les Yvelines, l'Allier, l'Eure et le Cher) a entraîné leur déclaration comme départements officiellement atteints par la rage ; cela permet la mise en oeuvre immédiate par les services vétérinaires de l'ensemble des mesures déjà appliquées dans les départements plus anciennement atteints, y compris l'information des autorités compétentes et des populations. Par ailleurs, la progression du front de la rage a été prise en compte dans les plans de vaccination orale des renards contre cette maladie puisqu'en 1990 ces opérations sont déployées sur une vaste surface s'étendant sur toute la largeur du front de la rage. En 1991, ces actions seront poursuivies et étendues aux zones avoisinantes en arrière du front selon un plan visant à couvrir en cinq ans toute la surface actuellement contaminée.
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