Question de M. CHÉRIOUX Jean (Paris - RPR) publiée le 12/04/1990

M. Jean Chérioux attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les demandes d'ouverture de classes préparatoires déposées par cinq écoles privées parisiennes qui n'ont pas, à ce jour, reçu satisfaction et, notamment, sur celles du lycée privé Blomet. Depuis 1988, le Lycée Blomet a ouvert une classe de lettres supérieures. Cette ouverture s'est inscrite dans un projet s'étendant de 1987 à 1992 d'augmentation du nombre des classes préparatoires en Ile-de-France ; il a d'ailleurs joint à son enseignement une préparation à l'Institut d'études politiques. Et c'est tout naturellement qu'aujourd'hui ce lycée souhaiterait ouvrir une classe de première supérieure en complément de la classe d'hypokhâgne existante. Ce projet a reçu un avis favorable du conseil régional d'Ile-de-France et les conditions matérielles sont remplies puisqu'un bâtiment annexe a été construit et a obtenu l'autorisation d'ouverture. Il n'existe, dans Paris, aucune école privée préparant à l'école normale supérieure ; les écoles publiques sont saturées et les demandes très nombreuses. De plus, les élèves ayant commencé leurs études préparatoires au lycée Blomet comprennent mal qu'il ne leur soit pas possible d'y accomplir le cycle complet. Etant donné la qualité de l'enseignement dispensé au cours de ces années préparatoires, la formation très rigoureuse qui y est donnée, les méthodes de travail qui s'y acquièrent et les motivations très fortes qui animent ces élèves, surtout d'ailleurs en classe de khâgne, compte tenu également que les élèves qui n'ont pas été admis au concours de l'école normale supérieure n'en ont pas moins, selon le rang obtenu, une équivalence et que l'exellence de leur formation leur permet de passer avec succès les épreuves du C.A.P.E.S. ou de se diriger sans difficulté vers d'autres filières, il s'interroge sur les raisons du refus auquel se heurte l'école Blomet. A un moment où les pouvoirs publics mettent l'accent sur la nécessité d'une meilleure formation des enseigants, à une époque où il devient d'une urgente nécessité que les élèves possèdent de solides connaissances et une bonne culture générale, alors même que classes préparatoires répondent non seulement à un désir des étudiants mais aux besoins d'une société, il lui demande si l'autorisation d'ouverture sollicitée ne pourrait pas étre accordée à l'école privée Blomet.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/08/1990

Réponse. - Le dispositif des classes préparatoires aux grandes écoles fait l'objet chaque année à l'administration centrale d'une révision à partir des propositions présentées par les recteurs, compte tenu des orientations définies en la matière et de l'évolution prévisible du nombre de places mises aux concours d'entrée de ces écoles. Or, les orientations arrêtées à l'égard des préparations littéraires pour les dernières rentrées scolaires visaient principalement à renforcer les effectifs des préparations existantes. Cette année, comme pour la rentrée scolaire de 1989, compte tenu notamment du nombre très limité de places offertes aux concours d'entrée des écoles normales supérieures, il a été décidé de ne pas autoriser l'ouverture de nouvelles préparations littéraires tant dans les établissements d'enseignement privés que dans les établissements publics. S'agissant de la demande de mise sous contrat d'une classe de première supérieure préparatoire à l'Ecole normale supérieure de Fontenay - Saint-Cloud, présentée par le lycée privé Blomet à Paris, le nombre de places mises au concours d'entrée de cette école ne justifie pas l'élargissement du dispositif. De plus, la classe des lettres supérieures option Institut d'études politiques (I.E.P.), fonctionnant sous contrat dans l'établissement, n'accueillait en 1989-1990 que vingt-quatre élèves dont quatorze ont choisi l'option I.E.P.

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