Question de M. BOHL André (Moselle - UC) publiée le 26/04/1990

M. André Bohl appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur le rôle important de la formation dans ce secteur secondaire en Moselle. Il lui demande quelle décision il compte prendre pour la mise en place d'un D.U.T. chimie dans le bassin houiller.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/07/1990

Réponse. - Pour ce qui concerne, à l'avenir, le développement (I.U.T.) dans la région Lorraine, dotée aujourd'hui de trois I.U.T. comprenant dix-neuf départements, priorité doit être donnée avant tout d'une part à la réalisation des opérations inscrites au contrat Etat-région, d'autre part à l'accroissement des capacités d'accueil des départements existants. Trois projets sont inscrits au contrat signé entre l'Etat et la région Lorraine : un département gestion des entreprises et des administrations à Longwy, un département statistique et traitement informatique des données à Metz et le transfert du département Mesures physiques de Metz sur le site de Saulcy : ces projets constituent l'objectif premier à réaliser dans les meilleurs délais. Par ailleurs, certains départements d'I.U.T. de l'académie de Nancy-Metz relevant en particulier du secteur secondaire et créés à la fin des années 1960, n'accueillent pas actuellement le maximum possible d'étudiants. Ils devront donc accroître le nombre de places offertes. Telle est, en particulier, la situation du département de Génie chimique de l'I.U.T. B de l'université de Nancy créé en 1968 qui ne compte que 247 étudiants ; telle est également dans l'académie de Strasbourg la situation du département Chimie de l'I.U.T B de Strasbourg-Sud ouvert en 1967 et enregistrant 169 inscrits. La réalisation de départements d'I.U.T. dans des villes de moyenne importance, souvent dépourvues d'assise économique solide et éloignées de structures universitaires attractives, pose par ailleurs des problèmes de recrutement d'enseignants du supérieur et d'attractivité auprès des étudiants eux-mêmes. Il faut également souligner que la filière de formation demandée, dans le domaine de la chimie, est déjà présente dans le Nord-Est, auprès de deux I.U.T. : celui de l'université de Strasbourg III, comme évoqué ci-dessus, et celui de Besançon dont le département Chimie, ouvert en 1968, n'affiche que135 inscrits à la rentrée 1989. Il est vrai cependant que le développement de cette spécialité - en tenant compte de ce qui existe déjà - est à considérer. Par ailleurs, le souci - fondé - de diversifier et de dynamiser les activités de l'Est-Mosellan est très compréhensible. Une attention toute particulière sera donc apportée à cette question dans le cadre du schéma de développement et d'aménagement des enseignements supérieurs qui est en préparation, et de la préparation des contrats que les universités de la région vont prochainement conclure avec l'Etat.

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