Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 23/08/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur le relèvement du prix du baril décidé par l'O.P.E.P. Il lui demande, compte tenu du fait que 75 p. 100 de taxes sont perçues par l'Etat sur le prix de l'essence, si ce relèvement des tarifs aura une incidence fâcheuse sur le consommateur, en raison d'ailleurs de la baisse continue du dollar. Il semble que, d'une part, l'effet de compensation devrait jouer en faveur du consommateur, et que, d'autre part, il serait inopportun, au moment où notre économie va mieux, malgré certains signes d'essouflement, de pénaliser l'essence qui demeure un des nerfs de la guerre économique.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 27/06/1991

Réponse. - Le relèvement du prix du baril décidé par l'O.P.E.P. à la fin du mois de juillet 1990 et les événements du Golfe se sont traduits par un quasi-doublement du prix du pétrole entre août et octobre de l'an passé. Les prix des carburants à la pompe ont augmenté sensiblement mais dans une moindre mesure en raison du poids relatif de la matière première dans le prix final. En définitive, les effets de la flambée du prix du pétrole sur l'économie française sont restés relativement limités. La conséquence à laquelle les consommateurs ont été le plus sensible a été, naturellement, l'augmentation du prix des carburants. On peut estimer que le coût moyen de la crise pétrolière, pour un automobiliste effectuant 15 000 kilomètres par an avec une voiture de cylindrée moyenne, a représenté l'équivalent de 250 francs en 1990. Dès le milieu du mois de janvier de cette année, le prix du baril est revenu à un niveau comparable à celui qui était le sien en juillet dernier et le prix du supercarburant a suivi rapidement la même évolution. Par contre, il a fallu attendre le mois de mars pour que les prix du gazole et du fioul domestique, sous l'effet d'une forte diminution de la demande, reviennent à leur tour à un niveau proche de ceux d'avant la crise. Toutefois, l'augmentation du dollar a interrompu ce mouvement de baisse. L'évolution de la devise américaine a eu pour conséquence un renchérissement du prix des carburants d'une dizaine de centimes entre avril et mai.

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