Question de Mme BRISEPIERRE Paulette (Français établis hors de France - RPR) publiée le 29/11/1990

Mme Paulette Brisepierre demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer s'il est exact que la plupart des vols à destination de l'étranger seront supprimés dans les aérodromes de plusieurs grandes villes de France, notamment Nice, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, etc. Il serait prévu que ces aérodromes n'accueilleraient, pour les vols internationaux, que ceux de compagnies étrangères, et qu'Air France et Air Inter effectueraient uniquement les liaisons vers ou en provenance de Paris. Si cette information est exacte, elle lui demande de lui faire connaître les mesures qui seront prises afin que les usagers ne soient pas, une fois de plus, pénalisés à outrance, usagers qui, ne l'oublions pas, font vivre notre compagnie nationale et devraient donc avoir droit, à ce titre, à tous les égards. Pour citer un exemple précis : des passagers habitant Bordeaux ou Marseille, désirant se rendre en Afrique du Nord, devront-ils aller jusqu'à Paris pour prendre leur avion (s'ils voyagent par Air France) ? Si cette mesure est appliquée, dans ce cas, devront-ils prendre à leur charge, en plus du surcoût du voyage Paris-Afrique du Nord, le prix d'un billet Bordeaux-Paris ou Marseille-Paris, ou la compagnie Air France leur consentira-t-elle un tarif préférentiel, annulant à la fois le prix du billet jusqu'à Paris et les frais supplémentaires provoqués par cette mesure ? Les usagers déjà pénalisés par le temps perdu et la contrainte de venir jusqu'à Paris le seront-ils en plus financièrement, ce qui serait inadmissible et une incitation supplémentaire à leur faire utiliser des lignes étrangères, chaque fois que cela leur sera possible.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 03/10/1991

Réponse. - La décision de la compagnie nationale Air France de suspendre certaines dessertes a visé à optimiser les moyens mis en oeuvre par la compagnie pour répondre aux besoins de sa clientèle et pour assurer l'équilibre de son exploitation, dans un contexte de hausse du prix du carburant et de chute importante du trafic sur certaines destinations lié à la crise du Golfe. Ainsi, au départ des principaux aéroports de province, une quarantaine de lignes internationales ont été effectivement suspendues entre octobre 1990 et avril 1991. Cette décision ne devrait cependant pas affecter significativement la qualité de desserte des aéroports de province. En effet, ces lignes, peu fréquentées, ne représentaient qu'une part minime du trafic de ces aéroports. Leur développement n'est nullement remis en cause et la compagnie nationale qui poursuit l'exploitation d'une centaine de lignes au départ de la province vers l'étranger demeure un partenaire privilégié pour ces aéroports en participant très largement à leur essor international. Par ailleurs ces circonstances ont conduit à compléter les autorisations de lignes régulières accordées à d'autres compagnies françaises, de façon à tirer le meilleur parti de la complémentarité de leurs flottes par rapport à celle de la compagnie nationale. Ainsi, quatorze lignes régulières européennes suspendues par Air France au départ de la province ont été déjà attribuée à d'autres transporteurs qui en avaient fait la demande.

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