Question de M. ADNOT Philippe (Aube - NI) publiée le 06/12/1990

M. Philippe Adnot attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'obligation dans laquelle va se trouver prochainement le Gouvernement de regrouper les effectifs des troupes stationnées en Allemagne de l'Ouest. Le département de l'Aube dispose d'un site particulièrement adapté en la caserne de Romilly-sur-Seine dont les locaux sont toujours disponibles à la suite de la transplantation de la base aérienne. Compte tenu de la situation de cette ville de 17 000 habitants qui comporte tous les services et toutes infrastructures susceptibles de recevoir un régiment ou autres unités, il serait intéressé de connaître votre position sur une éventuelle réactivation de cet ancien casernement.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 27/06/1991

Réponse. - Le ministre de la défense a noté tout l'intérêt que porte l'honorable parlementaire au renforcement de la présence des forces armées dans le département de l'Aube. Il lui rappelle cependant que le départ progressif de nos forces d'Allemagne s'accompagnera d'une forte contraction des effectifs de l'armée de terre, qui doivent diminuer de 35 000 hommes dans la même période. C'est dire que l'ensemble des troupes actuellement stationnées en Allemagne ne seront pas réinstallées dans les garnisons de métropole. Par ailleurs, la localisation des unités militaires qui seront éventuellement réimplantées sur le territoire national devra obéir à des critères à la fois stratégiques, techniques et économiques. Cette localisation doit en effet être géographiquement adaptée à la menace potentielle, et l'espace nécessaire au stationnement, à l'instruction et à l'entraînement de régiments blindés ou mécanisés limite le choix des sites disponibles. En outre, la nécessité de gérer dans des conditions optimales les ressources que la nation consacre à sa défense impose de limiter autant que possible le coût du soutien des forces. L'un des moyens d'atteindre cet objectif consiste à regrouper, lorsque cela est possible, plusieurs régiments sur des " bases terre " nécessitant environ 50 hectares pour le casernement, et 300 à 400 hectares supplémentaires pour l'instruction et l'entraînement des unités. Ce sont toutes ces considérations qui guident les travaux actuellement conduits par l'état-major de l'armée de terre pour définir un plan de stationnement global. Bien entendu, le cas de Romilly-sur-Seine sera examiné dans le cadre de ces travaux, sans qu'il soit toutefois possible, compte tenu des nombreuses incertitudes qui demeurent, de préjuger le résultat des études en cours.

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