Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 06/12/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'obstination du " Greenpeace " à vouloir effectuer des tests scientifiques sur l'atoll de Mururoa. Il convient d'évoquer les déclarations rassurantes d'Haroun Tazieff (1982), du commandant Cousteau (1987), d'un groupe de scientifiques néo-zélandais (1985) et la venue d'une délégation, récemment, de l'association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire dont le président a pu constater la rigueur des personnels et des techniques, ajoutant : " La transparence est indispensable et nous l'avons constatée ici. " Il lui demande, en conséquence, de refuser catégoriquement aux intéressés, qui ont désormais toute garantie, tout accès sur un site particulièrement protégé en raison du caractère secret-défense et science qu'il doit conserver, sans oublier l'incident dont fut injustement victime son prédécesseur et en lui conseillant de visiter la Normandie.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 14/02/1991

Réponse. - Afin de rendre l'opinion publique sensible à son action, l'association " Greenpeace " focalise l'attention sur les risques que présenteraient les essais nucléaires pour l'environnement et la santé. Elle met systématiquement en cause les affirmations selon lesquelles les essais effectués à Mururoa sont parfaitement maîtrisés et d'une totale inocuité. C'est pourquoi, lors de la campagne que le Rainbow Warrior II a menée récemment en Polynésie française, des propositions ont été faites à cette association pour que ses représentants visitent Mururoa et puissent constater la réalité. Elle a cru devoir refuser cette proposition. Cependant, elle a affirmé qu'elle avait trouvé des traces de radioactivité artificielle dans des prélèvements de plancton que l'équipage du Rainbow Warrior aurait effectués à la limite des eaux territoriales de Mururoa. Or, les services spécialisés du ministère de la défense qui, périodiquement, font des prélèvements et des analyses dans cette zone, n'ont jamais découvert de telles traces. Dans ces conditions, le ministère de la défense a décidé de faire procéder, dès que possible, dans la zone où naviguait le Raibow Warrior II, à des prélèvements et à des analyses par des laboratoires internationalement reconnus.

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