Question de M. LOMBARD Maurice (Côte-d'Or - RPR) publiée le 13/12/1990

M. Maurice Lombard attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur l'attribution de bourses d'études à des élèves tchèques et slovaques. De 1920 à 1940, puis à nouveau de 1967 à 1973, des élèves tchèques et slovaques ont été accueillis au lycée Carnot de Dijon pour y suivre trois années d'études, de seconde en terminale. De retour dans leur pays, ils ont beaucoup contribué au maintien des relations culturelles et de l'amitié entre nos deux pays. M. Cestmir Cisar, qui représente aujourd'hui la République de Tchécoslovaquie à Paris, fut lui-même élève à Dijon. A son initiative et à celle du proviseur et du conseil d'administration du lycée Carnot, dix élèves tchèques et slovaques ont été accueillis dans ce lycée, en classe de seconde, à la dernière rentrée. Le financement de leur séjour est assuré par le conseil régional, le conseil général, la ville de Dijon et l'association des anciens élèves. Mais ces différents partenaires ne pourront pas prendre en charge de nouveaux contingents de boursiers à la rentrée de 1991 et à celle de 1992. Cette politique paraît d'ailleurs logiquement relever d'un accord d'Etat à Etat, comme c'était le cas autrefois. Le ministre des affaires étrangères, dont le projet de budget indique la volonté de développer l'influence de la culture française dans les pays de l'Est européen, envisage-t-il de renouer avec la tradition rappelée ci-dessus ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/04/1991

Réponse. - En septembre 990, le lycée Carnot de Dijon et le lycée Daudet de Nîmes ont accueilli, en classe de seconde, respectivement dix garçons et huit jeunes filles tchèques. Dans les deux cas, c'est effectivement grâce à l'aide des lycées et des collectivités territoriales qu'il a été renoué ainsi avec une tradition ancienne, interrompue par décision tchécoslovaque pendant de nombreuses années. Depuis, il a été décidé, d'un commun accord, que les collectivités locales et le ministère des affaires étrangères prendraient respectivement en charge la moitié du coût des bourses nécessaires chaque année. De son côté, le ministère de l'éducation nationale doit étudier la possibilité de verser aux établissements concernés une subvention destinée en particulier à soutenir l'enseignement du tchèque pour des boursiers tchèques comme pour d'autres élèves du lycée. D'autre part, lors de la réunion de la commission mixte de coopération culturelle franco-tchécoslovaque tenue en janvier 1991, les autorités de la République fédérative tchèque et slovaque ont exprimé le souhait de voir s'ouvrir une section pour enfants slovaques dans un lycée de Bordeaux ou de Strasbourg. La question est à l'étude. Une délégation du ministère slovaque de l'éducation est attendue très prochainement en France ; on peut penser que les entretiens prévus à cette occasion aboutiront à un résultat positif.

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