Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 17/01/1991

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer quelle est la politique adoptée par la S.N.C.F. pour faciliter la circulation des voyageurs dans les gares. Il apparaît qu'à chaque grand départ on constate l'insuffisance du nombre des porteurs, surtout pour les personnes âgées et les mères de famille, et le nombre trop restreint des chariots pour les bagages.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 05/09/1991

Réponse. - Aux termes de son cahier des charges, la S.N.C.F. est tenue de prendre toute mesure destinée à faciliter les conditions du voyage ferroviaire. A ce titre, elle assure les services en gare. C'est pourquoi elle s'est toujours efforcée de maintenir le service de portage dans les gares où le trafic le justifie, notamment celles de Paris, en dépit des difficultés rencontrées pour la mise en place d'un tel service. En effet, les essais entrepris en 1988 pour promouvoir un service de portage au titre des travaux d'utilité collective (T.U.C.) n'ont pas eu le succès escompté ; sur la région de Paris-Rive-gauche notamment, le test a montré l'extrême difficulté qui existe à trouver du personnel acceptant d'assurer cette prestation dans les amplitudes horaires répondant à l'attente de la clientèle. C'est au demeurant l'une des raisons pour lesquelles la S.N.C.F. souhaite faire désormais appel à des artisans indépendants plutôt qu'à des sociétés. Des expériences ont été menées ces dernières années de manière à optimiser les conditions d'utilisation du service de portage par les voyageurs. C'est ainsi qu'en gare de Bordeaux des téléphones de quai reliés au service d'accueil ont été mis en place pour permettre aux clients d'appeler un porteur à partir du quai d'arrivée. Le portage des bagages s'effectue le plus souvent au moyen de chariots mis à la disposition des voyageurs ; un programme d'accroissement du nombre de ces chariots est en cours de réalisation. Ainsi, le parc de chariots de la gare de Paris-Montparnasse a été porté de 150 à 750 unités en 1990 ; celui de la gare de Paris-Lyon, qui est de 250 unités actuellement, atteindra 450 unités dans le courant du deuxième trimestre et devrait comporter 650 unités avant la fin de cette année. Mais il a été constaté que, bien souvent, à l'arrivée d'un train, ce sont les plus habiles qui accaparent les chariots au détriment de ceux qui en auraient le plus besoin. De plus, les chariots sont souvent abandonnés de façon anarchique ; il est également à déplorer, chaque année, la mise hors d'usage et la disparition d'une grande partie du parc que la S.N.C.F. se voit obligée de remplacer. Afin de pallier ces inconvénients, au moins dans une large mesure, et à l'instar de ce qui se développe dans les aéroports et les grandes surfaces, la S.N.C.F. a équipé certaines gares importantes de chariots munis d'un système de consignation au moyen d'une pièce de monnaie (de dix francs en l'occurrence). Celle-ci est récupérable après mise en place d'un chariot dans l'une des aires de stockage spécialement aménagées. Par ailleurs, les bagages peuvent être enregistrés, enlevés et livrés à domicile dans un grand nombre de villes.

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