Question de M. PERREIN Louis (Val-d'Oise - SOC) publiée le 21/03/1991

M. Louis Perrein attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur la situation du peuple d'Arménie soviétique. Alors que la Communauté économique européenne semble vouloir reprendre son aide alimentaire à l'U.R.S.S., il lui demande si la France se propose d'intervenir pour qu'une aide spécifique soit envisagée en faveur de la République d'Arménie, éprouvée par les séquelles du séisme de 1988 et le blocus persistant de la République voisine d'Azerbaïdjan. La pénurie de produits de première nécessité, lait, beurre, viande..., aggrave la situation. La France s'honorerait en prenant ses propres dispositions de caractère humanitaire.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/05/1991

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du Gouvernement sur la situation de l'Arménie. C'est avec une attention particulière que la France suit la situation en Arménie, notamment depuis le séisme de décembre 1988. Dès cette époque, notre pays avait envoyé une aide d'urgence très importante. Constatant la situation à l'hiver 1990-1991, le gouvernement a décidé d'accorder une nouvelle aide " à l'Arménie : celle-ci s'est inscrite dans le cadre plus général de l'aide d'un montant de 50 millions de francs accordés à l'U.R.S.S. à la suite des expertises du secrétariat d'Etat chargé de l'action humanitaire : ces expertises ont constaté les graves pénuries dont souffrait l'U.R.S.S., les besoins en médicaments (antibiotiques), notamment destinés aux enfants, le manque de lait maternisé 1er âge, surtout en Arménie. Par ailleurs, les experts soulignaient la nécessité de remettre directement aux destinataires l'aide française. Un train de 650 tonnes de lait en poudre et de 80 tonnes de lait maternisé est donc arrivé en Arménie le 7 février 1991 ; la distribution en a été assurée sur place avec le concours des organisation non-gouvernementales présentes depuis le tremblement de terre. Enfin, quatre wagons supplémentaires à destination de Erevan avaient été financés par les grandes associations arméniennes de France.

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