Question de M. ALDUY Paul (Pyrénées-Orientales - UC) publiée le 27/06/1991

M. Paul Alduy rappelle à M. le ministre de l'intérieur que la question posée sur l'insuffisance des effectifs de police à Perpignan fait suite à diverses autres interventions et questions écrites des 20 août 1990 et 7 mars 1991 qui n'ont pas été suivies d'effet. Or la situation s'est aggravée, en particulier depuis la mise en service du nouveau centre pénitentiaire de 800 places, ce qui représente un accroissement considérable des activités de police telles que les transférements des détenus au centre hospitalier, les extractions pour présentations aux juges et tribunaux. Ces activités s'exercent au détriment de la lutte contre l'insécurité alors que la délinquance sur voie publique vient d'augmenter de 12 p. 100 (conséquence de l'immigration et du travail clandestin : + 110 p. 100 et de la toxicomanie + 50 p. 100). Les départs à la retraite ne sont pas remplacés et l'effectif de policiers en diminution constante représentera d'ici à la fin de l'année une perte de 10 à 11 p. 100 en quatre ans. Il lui demande ce qu'envisage de faire le Gouvernement face à un état d'insécurité qui s'aggrave dans une ville qui compte 18 p. 100 d'habitants sans travail officiel ou immigrés.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 14/11/1991

Réponse. - La préoccupation prioritaire du Gouvernement est de permettre à l'ensemble des policiers de disposer des moyens nécessaires à l'accomplissement de leurs missions, avec une détermination et une fermeté égales à l'encontre de toutes les violences et agressions, quels qu'en soient les auteurs. A ce titre, il est rappelé à l'honorable parlementaire les termes de la réponse à la question écrite n° 14259 parue au Journal officiel du 30 mai 1991. La dotation du service de police urbaine au sein de la direction départementale de la police nationale de Perpignan demeure supérieure à celle d'autres commissariats confrontés à des charges spécifiques comparables. Une mesures de renforcement, qui ne pourrait s'opérer que par redéploiement, n'est donc pas envisageable dans l'immédiat sinon au détriment de services dont les besoins, notamment dans les banlieues, appellent un examen prioritaire. Par ailleurs, la lutte contre la petite et moyenne délinquance ne se conçoit pas uniquement en termes de moyens en personnels supplémentaires, mais davantage en une approche globale des problèmes de sécurité auxquels répond le processus de territorialisation des services mis en oeuvre dans le département des Pyrénées-Orientales le 1er mai 1990. En outre, un intérêt particulier est attaché au développement de la police de proximité à Perpignan, et c'est à ce titre que cette commune dispose de vingt-six policiers auxiliaires. Des résultats satisfaisants ont d'ores et déjà été enregistrés, puisqu'au cours du 1er semestre 1991 les chiffres de la délinquances de voie publique ont diminué de plus de 18 P. 100 par rapport à la même période en 1990.

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