Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 14/11/1991

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de Mme le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur les vives inquiétudes exprimées par les directeurs de centres de formation professionnelle et de promotion agricole face à sa récente décision de supprimer dans le projet de budget 1992, les crédits du fonds de la formation professionnelle et de la promotion sociale affectés aux dépenses de formation et de rémunération des stagiaires sous convention nationale. Pour les actions relevant du ministère de l'agriculture, cette mesure concerne cinquante-six centres de formation publics et privés et touche immédiatement plus de 2 000 stagiaires adultes, auxquels il convient d'ajouter les 3 300 étudiants du centre national de promotion rurale qui sont disséminés dans toute la France métropolitaine et outre-mer. Cette mesure risque de remettre en cause l'existence même de plusieurs centres dont les ressources proviennent principalement du programme national. Son application se traduirait par de nombreuses suppressions d'emploi et par la remise sur le marché du travail de jeunes non qualifiés qui auraient eu toutes les chances de trouver un emploi à l'issue de leur formation. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir réexaminer cette décision qui va à l'encontre de la politique affirmée en faveur de l'emploi et de la formation professionnelle. Il lui demande également quelles mesures elle envisage de prendre en faveur des nombreux stagiaires qui sont actuellement en formation, depuis plusieurs semaines, sans protection sociale ni rémunération.

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Réponse du ministère : Travail publiée le 23/01/1992

Réponse. - Comme le souligne l'honorable parlementaire, certains organismes de formation et des stagiaires se sont inquiétés de la suppression des crédits du fonds de la formation professionnelle et de la promotion sociale affectés aux dépenses de fonctionnement du programme des ministères et de la réduction correspondante de la dotation retenue pour la rémunération des stagiaires. Cette décision prise à l'occasion de la préparation du projet de loi de finances pour 1992 a eu un effet immédiat dès le dernier trimestre 1991, car la programmation habituelle du dispositif conventionnel de la formation professionnelle et des décisions relatives à la rémunération des stagiaires comporte des incidences financières sur le budget de l'exercice suivant. Conscient des difficultés d'application de cette décision, notamment à cause des délais très courts ne permettant pas les adaptations nécessaires, le Gouvernement a rapidement mis en oeuvre une concertation interministérielle avec pour objectif de rechercher des solutions aux problèmes exprimés par les centres de formation et les stagiaires. C'est ainsi que des mesures d'ordre budgétaire ont pu être prises permettant à l'ensemble des ministères ayant un programme de formation professionnelle d'assurer le financement des stages pluriannuels et de ceux qui s'engagent au plus tard au courant du dernier trimestre 1991, la rémunération des stagiaires étant maintenue. Avant la fin de l'année, le programme des stages devant commencer en 1992 sera arrêté dans un souci de maintenir les formations répondant à des besoins prioritaires.

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