Question de M. BOUVIER Raymond (Haute-Savoie - UC) publiée le 14/11/1991

M. Raymond Bouvier attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur le programme de lutte contre la toxicomanie en quarante-deux mesures établi en mai 1990. Si les aspects " répression et prévention " ont pu bénéficier d'un bon financement, l'aspect " soins " semble très négligé et il apparaît impossible d'atteindre l'objectif fixé : " de doubler la capacité d'accueil du dispositif ". Aussi, il lui demande d'abonder les crédits prévus pour le financement de l'appareil de soins et la mise en oeuvre rapide de la mesure 22 du programme d'action de lutte contre la toxicomanie.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 04/06/1992

Réponse. - Le ministre de la santé et de l'action humanitaire tient à rassurer l'honorable parlementaire en rappelant que le programme de lutte contre la toxicomanie adopté par le Gouvernement le 9 mai 1990 comporte six priorités qui sont les suivantes : 1° le renforcement de la prévention ; 2° l'accroissement des moyens de répression ; 3° l'accroissement de la capacité de prise en charge et de la réinsertion des toxicomanes ; 4° le développement du rôle de la justice ; 5° la lutte économique contre le blanchissement et contre le trafic de précurseurs ; 6° une coordination internationale accrue. Ces priorités se déclinent en 42 mesures. Un bilan de l'avancement de ces 42 mesures a été établi par la DGLDT en juin 1991 soit un an après la mise en place du plan. Il apparaissait que la mise en oeuvre de la mesure 22 à savoir le doublement dans les années à venir de la capacité d'accueil et de prise en charge des toxicomanes avait pris quelque retard. En effet, en 1991 c'est une somme de 8,5 MF en année pleine qui a pu être consacrée à des mesures nouvelles. En 1992 cet effort sera poursuivi de façon plus significative. Il s'accompagnera des mesures nécessaires de clarification et de redéploiement d'un secteur où certaines formes d'hébergement sont insuffisamment développées. En tout état de cause, le Gouvernement veille au respect d'un équilibre parfois difficile mais néanmoins indispensable entre les aspects répression, prévention, soins et réinsertion.

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