Question de M. TREILLE Georges (Deux-Sèvres - UC) publiée le 31/03/1992

M. Georges Treille fait part à M. le ministre des affaires sociales et de l'intégration de l'inquiétude exprimée par les puéricultrices diplômées d'Etat. L'avant-projet du cadre d'emploi des puéricultrices territoriales, intégralement calqué sur celui de ses homologues de la fonction publique hospitalière, ne valide ni leur qualification (quatre années après le Bac) ni le niveau de leur responsabilité dans le champ social de la maternité et de la petite enfance. Il lui indique que les puéricultrices exercent pourtant, dans les collectivités territoriales, des fonctions spécifiques complémentaires de celles des travailleurs sociaux et à un niveau identique de responsabilité. Il lui précise, en outre, que, comme toutes les professions de l'action sociale, elles ont vu leurs conditions d'exercice et leur charge de travail considérablement affectées par l'évolution globale de la société : elles participent à la mise en oeuvre de projets de santé, de projets éducatifs et sociaux en faveur de la maternité et de la petite enfance ; elles contribuent à la protection de l'enfance en danger, à l'accueil de l'enfant porteur du handicap ; elles dirigent des établissements d'accueil. Il lui demande s'il envisage une évolution plus équitable et plus cohérente du statut des puéricultrices territoriales au sein de la filière médicosociale.

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Transmise au ministère : Collectivités locales


Réponse du ministère : Intérieur publiée le 16/07/1992

Réponse. - L'examen de la situation des personnels de la filière médico-sociale s'est effectué en concertation avec tous les représentants concernés. Les projets de décrets reprennent les dispositions contenues dans le protocole d'accord conclu le 9 février 1990 entre le Gouvernement et les principales organisations syndicales sur la rénovation de la grille des classifications et des rémunérations des trois fonctions publiques. En catégorie B, les infirmières, les puéricultrices et les personnels de rééducation accèdent au classement indiciaire intermédiaire (IB 322-638), selon le même échéancier que leurs collègues de la fonction publique hospitalière, tout en étant dès maintenant alignés sur la grille indiciaire de ceux-ci. La montée en charge de ce reclassement, étalée sur cinq années (1992-1996), accompagnera le déroulement de carrière de ces agents. Les puéricultrices, les personnels médico-techniques et de rééducation bénéficient en outre d'une bonification indiciaire. En catégorie A, les puéricultrices-coordinatrices des crèches exerçant des fonctions de responsables de circonscription d'action sanitaire et sociale et de conseiller technique bénéficient d'une bonification indiciaire respectivement de 35 et de 50 points, soit un gain pouvant atteindre 1 000 francs par mois. Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale s'est prononcé favorablement sur la filière sanitaire et sociale au cours de sa session du 27 février 1992. Sur les trente-neuf textes représentant les vingt-deux métiers relatifs à cette filière, seuls les textes concernant cinq métiers n'ont pas été approuvés. Cette filière est actuellement en cours d'examen au Conseil d'Etat. Lors de la même séance, le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale a émis également un avis favorable sur le régime indemnitaire de la filière médico-sociale. Les puéricultrices, dont le régime indemnitaire se limite pour l'instant à des indemnités horaires pour travaux supplémentaires, devraient ainsi bénéficier d'une substantielle revalorisation, par le cumul d'une prise de rendement et d'une indemnité de sujétion spécifique, représentant en moyenne 15,5 p. 100 du traitement. Il devrait être possible, en outre, d'attribuer aux puéricultrices exerçant les fonctions de directrice de crèche une prime forfaitaire d'encadrement de l'ordre de 400 francs par mois. Il est rappelé, enfin, que les puéricultrices et les directrices de crèche sont d'ores et déjà bénéficiaires de la nouvelle bonification indiciaire.

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