Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/05/1992

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt que la France, pays aux fortes capacités agricoles, pourrait contribuer beaucoup plus activement qu'elle ne le fait au combat contre la faim dans les pays encore sous-développés, notamment en Afrique. La Communauté économique européenne pourrait, elle aussi, participer avec beaucoup plus d'ampleur qu'elle ne le fait à l'action de solidarité internationale qui s'impose pour faire reculer la famine ou la sous-alimentation dans tant de pays du monde. Il lui demande quelles vont être les conséquences de la réforme de la politique agricole décidée le 21 mai sur l'action communautaire et l'aide bilatérale de la France contre la faim dans le monde.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 06/08/1992

Réponse. - L'effort de longue date que mènent la Communauté et la France en faveur de la lutte contre la faim dans les pays en développement est déjà particulièrement important puisque la Communauté et ses Etats membres sont au premier rang des donateurs d'aide alimentaire. En 1992, cet effort a encore été significativement accru, compte tenu de la situation dramatique de l'Afrique australe, avec l'adoption par le conseil d'un programme spécial d'aide alimentaire à l'Afrique, pour un montant de 800 000 tonnes de céréales représentant un surcoût global de plus de 300 MECU. Cette aide ne représente toutefois qu'un des éléments de l'action internationale dans la lutte contre la faim. En effet, l'obtention d'une sécurité alimentaire globale pour le pays en développement nécessite une amélioration en profondeur, non seulement des disponibilités immédiates, qui sont indispensables dans le court terme, mais également des capacités de production autonomes dans ces pays eux-mêmes. L'aide contre la faim doit donc être replacée dans un contexte plus vaste qui est celui du développement global. C'est dans ce cadre que le Président de la République a déclaré à Rio que la France porterait à 0,7 p. 100 de son PNB le montant de son aide publique au développement. La réforme de la politique agricole commune adoptée le 21 mai dernier ne saurait remettre en cause cet engagement pris devant une tribune internationale.

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